Alzheimer : feu vert de l’ANSM pour un essai chez l’homme de l’AZP2006 d’AlzProtect

AlzProtect, la société biopharmaceutique lilloise spécialisée dans le traitement des maladies neurodégénératives, a annoncé mercredi que l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a accordé l’autorisation de démarrer une étude de phase I de l’AZP2006. Développé avec l’Université Lille 2 et l’Inserm, ce candidat médicament est doté d’un mécanisme d’action original ayant démontré des propriétés neuroprotectrices dans les deux voies connues (Amyloïde et Tau) de la maladie d’Alzheimer.

« Cet essai de phase I est réalisé en escalade de doses sur 56 volontaires sains : soit 7 groupes de 8 volontaires sains à des doses croissantes. L’objectif principal de cette étude consiste à déterminer la tolérance de doses uniques d’AZP2006 et à confirmer sa pharmacocinétique », précise la société dans un communiqué.

Développé sur la base de travaux menés conjointement à l’Université Lille 2 et à l’Inserm (U837), le candidat AZP2006 a démontré, lors d’études précliniques sur des modèles animaux présentant une caractéristique physiopathologique de la maladie d’Alzheimer, des propriétés neuroprotectrices. Les modèles étudiés ont ainsi fait ressortir une protection totale des animaux contre les pertes mémorielles et le stress oxydatif.

Doté d’un mécanisme d’action totalement inédit, AZP2006 dispose d’une double action impactant simultanément les voies amyloïdes et Tau, à l’origine de la mort neuronale. Jusqu’alors, la majorité des recherches contre Alzheimer se sont focalisées sur un seul mécanisme d’action la formation de plaques amyloïdes ou bien l’accumulation de protéines Tau anormales dans les cellules nerveuses en dégénérescence.

« Nous sommes très heureux d’avoir atteint ce jalon de développement pour AZP2006, un candidat médicament unique dans le domaine des maladies neurodégénératives puisque les études précliniques ont, à ce jour, démontré des effets protecteurs et préventifs de la mort neuronale liée aux Tauopathies. Les futurs résultats de cette étude nous permettront d’enchaîner sur les études cliniques chez le patient pour le traitement de plusieurs maladies neurodégénératives. Parmi celles-ci la Démence Fronto-temporale (DFT) et la Paralysie Supranucléaire Progressive (PSP) constitueront une première étape dans une approche plus globale qui vise à traiter les millions de patients atteints par la maladie d’Alzheimer. La petite molécule de synthèse que nous avons développée, en agissant sur les deux voies impliquées dans cette pathologie, ouvre un espoir énorme pour l’efficacité du traitement sur les symptômes, mais également sur l’arrêt de la progression de ces démences », a déclaré le Dr Philippe Verwaerde, directeur scientifique et Président d’AlzProtect.

Source : AlzProtect