Diabète : un déséquilibre mondial du financement de la recherche

L’activité Intellectual Property & Science de Thomson Reuters a publié une analyse révélant les 35 principaux bailleurs de fonds mondiaux de la recherche contre le diabète. L’étude suggère un déséquilibre régional entre le financement de la recherche, les résultats et le taux de prévalence du diabète.

Les analystes de Thomson Reuters ScienceWatch, une ressource Web ouverte de mesures concernant la science et d’évaluation des performances de la recherche, ont réalisé une recherche sur le Web of Science, identifiant le National Institutes of Health des États-Unis comme la principale organisation de financement, avec 13 436 attestations, suivi du National Natural Science Institute of China, avec 3 354 attestations, et la Juvenile Diabetes Research Foundation (JDRF), avec 2 547 attestations. Les autres 35 principaux bailleurs de fonds comprennent des organismes d’État comme les Instituts de recherche en santé du Canada ; le Ministère de l’éducation, de la culture, des sports, de la science et de la technologie du Japon ; et l’American Heart Association, ainsi que des sociétés pharmaceutiques mondiales géantes comme Novo Nordisk et Pfizer.

Plusieurs régions fortement affectées par cette maladie étaient remarquablement absentes de la liste des 35 principaux bailleurs de fonds. D’après la Fondation internationale du diabète, on estime que 20 millions de gens vivent avec cette maladie en Afrique, et ce continent possède le taux de mortalité le plus élevé. Alors que les chercheurs basés en Afrique ont contribué 1 581 articles liés au diabète, aucune organisation africaine n’est répertoriée parmi les principales agences donatrices. Les régions de l’Asie du Sud-Est, du Moyen-Orient et de l’Inde sont affectées de manière similaire, mais les résultats de leurs recherches et leur représentation parmi les plus importants bailleurs de fonds n’est pas proportionnelle à l’étendue de la maladie. Par exemple, alors que 65 millions des 1,2 milliard d’habitants de l’Inde sont affectés par le diabète, aucune organisation basée en Inde n’a encore émergé parmi les 35 principaux bailleurs de fond, bien que l’Indian Council of Medical Research ait publié 250 articles.

En plus d’avoir publié les résultats de l’étude dans Prominent Funders of Diabetes Research 2008-2013, les analystes ont également créé l’infographie « Financing the War Against the Global Diabetes Epidemic » (Financement de la guerre contre l’épidémie mondiale de diabète) afin d’illustrer le déséquilibre régional entre la recherche, les résultats et les taux de prévalence du diabète.

« Avec une quantité estimée de 382 millions de gens vivant avec le diabète dans le monde, l’identification des 35 principaux bailleurs de fonds est une étape essentielle afin de reconnaître les afflux et carences de la recherche contre le diabète et de son financement dans le monde », a déclaré Gordon Macomber, administrateur délégué du Thomson Reuters Scientific and Scholarly Research. « Les attestations de financement trouvées dans les articles ayant trait à la recherche sur le diabète indexés dans Web of Science ont révélé qu’en dépit de l’étendue importante du diabète dans certaines régions du monde, les organisations de nombre de ces régions n’ont pas encore émergé parmi les plus importants donateurs. »

Pour consulter l’analyse complète, visitez ScienceWatch.