E-santé : les Français la plébiscitent mais l’utilisent peu

Selon une étude Deloitte/Ifop, 35% des Français déclarent consulter des sites Internet d’information en santé, 14% disposent d’un Dossier Médical Personnel, 8% ont installé sur leur smartphone des applications mobiles d’information en santé et 7% disposent d’objets santé connectés. Mais, près de la moitié des Français (47%) n’utilisent aucun de ces outils d’information médicale.

L’enquête montre qu’un Français sur deux se déclare partagé quant à la place qu’occupe le système de santé français en matière de e-santé et pointe du doigt son retard.

Le premier bénéfice de la e-santé perçu par les Français réside dans l’amélioration de la coordination des professionnels de santé (81%). Plus de 3 Français sur 4 (77%) estiment également que la e-santé sera efficace pour mieux suivre des indicateurs biologiques de santé comme le pouls, la tension, le poids, mais aussi pour lutter contre les déserts médicaux par 2 Français sur 3.

87% des Français pensent qu’il serait intéressant que des applications mobiles viennent à proposer un contact facilité avec des services d’urgence. De même, 87% pensent qu’une aide à la prise en charge et au suivi de maladies spécifiques ou chroniques serait intéressante. En revanche, encore une très légère partie est prête à payer pour ces applications.

Enfin, en partant du principe que le secret médical et la confidentialité de leurs données médicales sont sécurisés, premier frein à l’utilisation de la e-santé (41% dont un jeune sur deux de moins de 24 ans), les Français se montrent en grande majorité favorables à son développement, et notamment à la transmission électronique de leurs résultats d’examen médicaux entre professionnels de santé (87%), au renouvellement d’ordonnances à distance (84%) et à la réception de leurs données médicales ou de leurs résultats d’examen sous format électronique (81%).

 » Les Français croient au potentiel de l’e-santé et sont favorables à son développement : 4 Français sur 5 la jugent ainsi efficace pour améliorer la coordination entre les professionnels de santé. Toutefois, pour une mise en œuvre à grande échelle de l’e-santé, certains freins restent à lever, notamment l’inquiétude des jeunes face à la confidentialité des données « , commente Mathieu Grosheny, Senior Manager Conseil Assurances de Personnes et Protection Sociale chez Deloitte.

Source : Baromètre Santé 2015 – Deloitte / IFOP menée auprès d’un échantillon de 2000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.