Médicaments génériques : le Gemme salue le rapport de la Cour des Comptes

Dans un communiqué, le Gemme, association qui réunit les industriels du médicament générique et des biosimilaires, a salué le rapport de la Cour des Comptes sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale. Des propositions qui doivent « devenir l’ossature de la politique du médicament générique », estime le Gemme.

Selon le Gemme, ce nouveau rapport confirme son diagnostic sur « la sous-utilisation des médicaments génériques en France et la nécessité absolue de revoir la politique de santé sur ce sujet : le médicament générique est un levier majeur d’économie à qualité de soin équivalente ».

« L’état des lieux très complet de la politique du médicament générique en France fait par la Cour des Comptes met en lumière le contexte de « stagnation préoccupante du marché des génériques », une politique de développement manquant d’ambition et aux « résultats trop modestes », du fait de l’absence d’implication d’une grande partie des acteurs, notamment les médecins », estime l’association.

La Cour des Comptes rejoint ainsi le Gemme dans son analyse en rappelant qu’une pleine exploitation des médicaments génériques permettrait de dégager 2 milliards d’euros d’économies supplémentaires. Le Gemme souhaite rappeler « que la France a accumulé un retard considérable par rapport à ses voisins en matière d’utilisation des médicaments génériques, notamment l’Allemagne ».

Le Gemme estime ainsi que « les marges de progression les plus importantes ne se situent plus désormais, du côté de l’augmentation de la substitution ou de la politique des prix mais, dans une implication plus importante des médecins « prescripteurs », de l’adhésion des patients « utilisateurs » et du concours actifs des pharmaciens « diffuseurs », pour donner un second souffle à la diffusion des médicaments génériques ».

« Ainsi, cette approche suppose prioritairement, de mobiliser vigoureusement les médecins et de les placer également au coeur du dispositif de diffusion des médicaments génériques en recentrant les prescriptions sur des spécialités référentes », poursuit le Gemme.

« Les baisses de prix successives depuis 2011 ont permis d’atteindre un niveau de prix compétitif pour les médicaments génériques. Désormais, comme le préconise la Cour des Comptes, l’augmentation des volumes et l’atteinte d’un certain niveau de développement du marché est un pré-requis à de nouvelles baisses de prix dans le cadre d’accords prix/volume », indique l’association.

Le Gemme retient les propositions de la Cour des Comptes pour « mettre en oeuvre un changement de stratégie des pouvoirs publics » et notamment l’implication massive et la forte responsabilisation des médecins (prescription en DCI et renforcement du dispositif conventionnel actuel), l’élargissement du répertoire et l’information du grand public par des campagnes régulières de communication institutionnelle mettant l’accent sur la qualité et la sécurité des médicaments génériques. « L’INPES pourrait être chargé de ces campagnes », propose enfin le Gemme.

Source : Gemme