Plan génériques : les répartiteurs pharmaceutiques alertent les pouvoirs publics

La Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) a réagi à son tour dans un communiqué sur le plan de promotion des médicaments génériques visant à augmenter de cinq points la prescription dans le répertoire. Soulignant que les acteurs du secteur « subissent une crise sans précédent », elle estime indispensable « de refonder leur mode de rémunération ».

Si la CSRP comprend « la nécessité de mettre en place des actions portant sur la prescription, il lui paraît tout aussi essentiel de prêter une attention particulière aux conditions de distribution de ces médicaments ».

« En 2014, 800 millions de médicaments génériques ont été vendues à l’officine. Les grossistes-répartiteurs ont pris en charge la distribution de près de 70% soit plus de 2 boîtes sur 3. », indique-t-elle estimant que « compte-tenu des objectifs affichés par les pouvoirs publics, ces chiffres devraient augmenter de manière significative dans les prochaines années. »

La question de l’adaptation de la rémunération des grossistes-répartiteurs
La CSRP indique cependant que « les répartiteurs disposent aujourd’hui d’un niveau de rémunération qui fragilise gravement leur modèle ». « Pour chaque boîte de médicament générique distribuée, ils perçoivent en moyenne 0,25 €. Une rémunération très insuffisante pour couvrir leurs coûts d’exploitation alors même qu’ils sont les seuls à remplir les missions de service public garantissant un accès égal aux médicaments en tout point du territoire et à tout moment », estime-t-elle.

« Cette situation alarmante nous a conduit à solliciter à plusieurs reprises le ministère de la santé pour qu’il mette en cohérence sa politique en matière de développement des médicaments génériques : si pour des raisons économiques, les répartiteurs ne pouvaient plus assumer cette mission, la disponibilité de ces médicaments à l’officine ne pourrait plus être garantie » explique Fausto Ferreira, président de la CSRP. « Dans ce contexte, quelle que soit la pertinence des mesures visant à augmenter la prescription dans le répertoire, elles pourraient s’avérer inopérantes si la question de la rémunération des répartiteurs restait sans réponse. A cet égard, la CSRP regrette que le plan de promotion des médicaments génériques soit incomplet », ajoute le Président.

Source : CSRP