Transgene dévoile son nouveau plan de développement stratégique

Transgene dévoile son nouveau plan de développement stratégiqueA l’issue la phase de réorganisation lancée fin juin 2015, Transgene a présenté aujourd’hui son nouveau plan de développement stratégique et a annoncé l’obtention de nouveaux financements à hauteur de 30 millions d’euros.

Après son annonce mercredi du recrutement du premier patient de l’étude clinique de phase pour son produit Pexa-Vec dans le carcinome hépatocellulaire, Transgene a présenté jeudi sa nouvelle phase de développement stratégique.

La société de biotechnologie de l’Institut Mérieux entend mettre en œuvre prioritairement des approches combinant ses produits avec d’autres produits d’immunothérapie parmi lesquels les inhibiteurs des points de contrôle immunitaire (Immune Checkpoint Inhibitors : ICIs), une nouvelle classe thérapeutique particulièrement prometteuse pour la prise en charge des cancers et de certaines maladies infectieuses.

« Les résultats obtenus par Transgene en études précliniques, de même que ceux décrits dans de nombreuses publications scientifiques récentes sur des approches comparables, démontrent en effet le potentiel et le bien-fondé de ces approches immunothérapeutiques combinatoires », souligne la société dans un communiqué. Le principe d’une forte interaction entre les immunothérapies basées sur des vecteurs viraux et les ICIs, notamment, est validé par plusieurs développements cliniques actuels. En renforçant la réponse immunitaire par deux modes d’action complémentaires, ces combinaisons devraient amplifier l’efficacité des traitements.

Les premiers patients traités dès mi-2016

Dans cette stratégie de combinaison, la société peut en effet s’appuyer sur les fondamentaux technologiques et cliniques solides de ses produits en développement, qui ont déjà démontré leur efficacité. Combiner ces produits avec des ICIs, qui ont eux aussi prouvé leur efficacité, devrait favoriser des synergies dans la prise en charge de certains cancers et maladies infectieuses et améliorer la qualité de vie des patients.

Transgene indique avoir d’ores et déjà engagé des discussions avec des partenaires cliniques et biopharmaceutiques pour initier cinq essais cliniques de phase 2 en combinaison avec des ICIs sur ses deux produits les plus avancés. Les premiers patients devraient être traités dès mi-2016. Les principaux programmes envisagés de combinaison sont d’une part TG4010 avec un ICI, en première et en seconde lignes dans le traitement du cancer bronchique non à petites cellules (non small cell lung cancer : NSCLC), et Pexa-Vec avec un ICI en première ligne de traitement de l’hépato-carcinome cellulaire (HCC), ainsi que dans le traitement d’autres tumeurs solides.

De nouvelles sources de financement

Pour mener ce nouveau plan stratégique, Transgene va bénéficier de deux sources de financement : un prêt de 20 millions d’euros d’une durée de 5 ans, obtenu auprès de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) dans le cadre du programme IDFF (Infectious Diseases Finance Facility) et un financement de son actionnaire de référence, l’Institut Mérieux de l’ordre de 10 millions d’euros.

« Transgene a adapté sa structure à sa stratégie et a les moyens, grâce au soutien de l’Institut Mérieux et l’apport de la BEI, de conduire ses priorités de développement notamment autour de nouvelles formes de combinaisons avec des ICIs. La restructuration redonne de l’agilité à la société et lui permet, en étant plus active en développement clinique, d’être un acteur à part entière du nouveau paradigme en immunothérapie», a déclaré Philippe Archinard, Président-directeur général de Transgene.

En amont de ces développements cliniques, Transgene renforce également ses capacités de recherche translationnelle au travers de partenariats scientifiques avec la recherche académique et hospitalière. Ainsi, outre ses coopérations actuelles avec l’Institut Gustave Roussy et l’université de Fudan à Shanghai, les collaborations récemment conclues – avec l’ICM à Paris en neuro-oncologie, le Service Hospitalier Frédéric Joliot à Orsay en imagerie moléculaire in vivo, et avec l’Université de Surrey (Royaume Uni) dans le domaine de l’analyse ex vivo – visent à développer l’innovation dans le domaine des virus oncolytiques et à passer plus rapidement du modèle animal préclinique à la pathologie humaine.

Source :  Transgene