Boehringer Ingelheim : une croissance supérieure à celle du marché pharmaceutique pour la 10eme année consécutive

Lors de sa conférence de presse annuelle, qui s’est tenue à Ingelheim, le groupe a annoncé une augmentation de son chiffre d’affaires net de 9,7 %, à 12,7 milliards d’euros en 2009 (contre 11,6 milliards d’euros en 2008). Même en excluant l’effet change positif, la croissance moyenne a de nouveau été supérieure à celle du marché pharmaceutique mondial, qui a été de 6,7 %. Pour 2010, le laboratoire mise sur un maintien du chiffre d’affaires et sur de nouveaux lancements.

Boehringer Ingelheim a ainsi réalisé en 2009 une croissance supérieure à celle du marché pharmaceutique pour la 10eme année consécutive. Le bénéfice d’exploitation, comparable au résultat avant bénéfices et impôts, est de 2,2 milliards d’euros, malgré l’augmentation de l’investissement en recherche et développement.

« Compte tenu de l’environnement économique difficile dans lequel nous vivons, nous estimons que le succès de 2009 confirme que notre approche entrepreneuriale est la bonne. Le succès de nos médicaments innovants pour les patients et notre pipeline de recherche prometteur nous permettent d’être optimistes pour l’avenir « , a commenté le Pr Andreas Barner, président du directoire, responsable de la division de la recherche pharmaceutique, du développement et de la médecine.
 
 Les produits innovants, moteurs de la croissance
Les médicaments de prescription, segment commercial le plus important de Boehringer Ingelheim, ont représenté en 2009 quelque 80 % du chiffre d’affaires net total. Le CA net atteint plus de 10 milliards d’euros, soit une croissance de +10,4 % sur une base en euros par rapport à l’année précédente. Engelbert Tjeenk Willink, responsable de la division marketing pharmaceutique et ventes du directoire a souligné : « La croissance dans ce domaine est principalement due à tous nos principaux produits : SPIRIVA®, ALNA®/FLOMAX®, MICARDIS® et SIFROL®/MIRAPEX® ». Médicaments qui ont généré un chiffre d’affaires net total de 6 milliards d’euros, en hausse de +17,5 % sur l’année précédente. »
 
SPIRIVA®, le traitement de la BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive) le plus prescrit à travers le monde, a augmenté son chiffre d’affaires net de +14,3 % après ajustement monétaire à une valeur de 2,4 milliards d’euros. Sur une base en euros, la croissance a été de +16,2 %. Sur son marché le plus important, les Etats-Unis, SPIRIVA® a pour la première fois généré un chiffre d’affaires net de plus de 1 milliard d’euros.

ALNA®/FLOMAX®, un alpha bloquant, a réalisé la croissance la plus importante, avec une croissance après ajustement monétaire de +25,9 % et de +31,5 % sur une base en euros.MICARDIS®, un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II, a atteint un chiffre d’affaires net de 1,39 milliard d’euros et une croissance après ajustement monétaire de +8,7 % et de +14,3 % sur une base en euros. Le produit a encore un potentiel de croissance, notamment après les résultats de l’essai ONTARGET®.
 
TWYNSTA®, l’association à doses fixes de la substance active de MICARDIS®, le telmisartan, et de l’amlodipine, a été autorisée en 2009 en cardiologie. Il est déjà utilisé aux Etats-Unis chez les patients qui ont besoin de plusieurs molécules pour obtenir une pression artérielle optimale.
SIFROL®/MIRAPEX®, agonistes dopaminergiques, a généré un chiffre d’affaires net de 801 millions d’euros. Cela correspond à une croissance après ajustement monétaire de +3,6 % et de +6,6 % sur une base en euros par rapport à l’an dernier. En 2009, une nouvelle formulation de SIFROL®/MIRAPEX® en comprimé à libération prolongée a été autorisée en Europe.
PRADAXA®, issu de la division recherche et développement, est un inhibiteur direct de la thrombine, une enzyme essentielle dans la cascade de coagulation. « Ce médicament a obtenu d’excellents résultats dans l’étude clinique RELY® », a indiqué M. Engelbert Tjeenk Willink. « Nous espérons effectuer les premiers lancements du produit à la fin 2010/début 2011 suite à l’autorisation demandée aux autorités dans une seconde indication. »
 
La médication familiale a subi les conséquences de la crise financière en 2009. A l’encontre de la tendance générale, ce segment réalise une croissance chez Boehringer Ingelheim, avec un chiffre d’affaires net total de 1,3 milliard d’euros. Soit une croissance après ajustement monétaire de +2,7 % et de +5,9 % sur une base en euros. Selon M. Tjeenk Willink, la médication familiale revêt une importance stratégique de plus en plus importante pour Boehringer Ingelheim : « Les systèmes de soins de santé s’orienteront de plus en plus vers les médicaments en vente libre et nous comptons sur de nouveaux remplacements de médicaments de prescription par des médicaments en vente libre. »
 
 Perspectives 2010 : maintien du chiffre d’affaires
« En 2009, nous nous sommes bien préparés pour l’année 2010 qui promet d’être plus difficile », a précisé le Pr Barner. Boehringer Ingelheim mise sur un chiffre d’affaires net total pour l’exercice 2010 au même niveau que celui de l’année précédente. Cela signifie que la perte de chiffre d’affaires due, aux US, à l’arrivée des génériques, tels que FLOMAX®, SIFROL®/MIRAPEX® et CATAPRESAN® TTS, sera largement compensée par la croissance des autres produits. En ce qui concerne les coûts, une augmentation des dépenses liées à l’introduction des nouveaux médicaments innovants est envisagée.
 
Boehringer Ingelheim compte également investir à l’avenir dans les sociétés de biotechnologies et les startups, qui développent de nouvelles approches thérapeutiques et des technologies innovantes. C’est pourquoi Boehringer Ingelheim a créé son propre fonds de capital-risque (BIVF) doté de 100 millions d’euros. « Les investissements s’étendront bien au-delà des aires thérapeutiques actuelles de Boehringer Ingelheim et de nos domaines de recherche et technologies existants », a expliqué le Pr Barner, en précisant que les investissements initiaux ont déjà été prévus pour cette année.