Grippe A : Une campagne de vaccination sera proposée à toute la population dès la mi-octobre

Grippe A : Une campagne de vaccination sera proposée à toute la population dès la mi-octobreLe Comité interministériel de crise (CIC) s’est tenu jeudi 27 août. Présidé par Brice Hortefeux, il réunissait Xavier Darcos, Luc Chatel, Roselyne Bachelot, Nadine Morano, Nora Berra et Marie-Luce Penchard. Le CIC a dressé un bilan épidémiologique de la situation en France et apporté des précisions sur la campagne de vaccination à venir.

Selon les déclarations de Françoise Weber, directrice générale de l’InVS, la circulation du virus est « avérée mais reste limitée, en France métropolitaine. « Nous avons affaire à un virus de virulence modérée (…) mais avec une forte capacité de transmissibilité », a précisé Roselyne Bachelot.

Campagne de vaccination à la mi-octobre
La stratégie de vaccination sera arrêtée après l’avis du Haut conseil de santé publique (HCSP) qui sera donné début septembre, a déclaré Roselyne Bachelot. Une stratégie qui prendra en compte les indications de l’InVS, de la direction générale de la santé et de l’OMS .

La campagne de vaccination sera proposée à toute la population dès la mi-octobre et pour une période de quatre mois. La décision de déclenchement de cette campagne ne sera prise que si la situation et les préconisations des experts le justifient.

Dans cette perspective, deux décisions sont d’ores et déjà actées : la vaccination ne sera pas obligatoire… Le Gouvernement s’engage à vacciner tous les Français qui le souhaiteront. La campagne de vaccination ne débutera pas avant que les vaccins aient obtenu l’Autorisation de mise sur le marché (AMM).

La définition des personnes à risques sera également arrêtée après l’avis du HCSP. Toutefois, parmi celles-ci, le personnel de santé (médecins, infirmières…), les personnes âgées, les femmes enceintes, les enfants font partie des populations prioritaires, a précisé la ministre de la Santé. Roselyne Bachelot a également souligné l’importance de la vaccination « altruiste » : toute personne étant potentiellement en situation de contaminer son entourage devra faire la démarche de se faire vacciner.

1 milliard d’euros ont été engagés pour commander 94 millions de doses auprès de quatre laboratoires (Sanofi Pasteur, GSK, Baxter, Novartis). Les premiers vaccins ont déjà été livrés en nombre limité, a précisé Roselyne Bachelot.

Logistique de vaccination
Une circulaire a été adressée aux préfets pour la mise en place d’une logistique de vaccination qui devra être opérationnelle à compter du 28 septembre. Chaque préfet de département établira un plan départemental de vaccination qui devra permettre une vaccination à deux doses en respectant un intervalle minimal de trois semaines.

Toutefois, pour une vaccination en masse avec un vaccin nouveau, les exigences de pharmacovigilance sont majeures. Afin que les deux doses administrées proviennent du même vaccin, l’exigence de traçabilité individuelle sans faille de la vaccination sera organisée sur la base des systèmes d’information de l’Assurance maladie.

Un minimum de trois sites de vaccination par département seront créés dans des salles polyvalentes ou des gymnases. La vaccination des élèves et des personnels de la communauté éducative sera assurée par des équipes mobiles dans les établissements scolaires. Il en sera de même pour les personnes détenues en établissement carcéral (prisons, établissements médico-sociaux…)

Source : http://www.gouvernement.fr/