Hôpitaux : Nicolas Sarkozy lâche du lest sur la réforme avant son passage au Sénat

Hôpitaux : Nicolas Sarkozy lâche du lest sur la réforme avant son passage au SénatAlors que l’examen du projet de loi débute mardi près-midi au Sénat et qu’une nouvelle manifestation des personnels hospitaliers s’organise pour jeudi, Nicolas Sarkozy a annoncé que certaines des propositions du rapport de la commission Marescaux seraient reprises dans des amendements gouvernementaux, notamment celles sur la gouvernance des hôpitaux.

En demandant au gouvernement de proposer au Sénat par voie d’amendement six des propositions du rapport et en acceptant des modifications sur la gouvernance des CHU, le Chef de l’Etat entend calmer la grogne des médecins et des syndicats hospitaliers qui depuis plusieurs semaines dénoncent la volonté du gouvernement de « transformer l’hôpital en entreprise » et de faire du directeur le « seul patron » des établissements.

Un directoire de trois vice-présidents
En premier lieu, la commission dirigée par le Pr Jacques Marescaux propose la mise en place autour du directeur du CHU qui sera désormais nommé en Conseil des ministres, d’un directoire de trois vice-présidents composé du président de la commission médicale d’établissement (CME), du doyen de la faculté de médecine et d’un représentant du secteur de la recherche. Selon le chef de l’Etat,  « les autres membres de ce directoire seront nommés par le directeur, qui sera maître de la décision, sur proposition du doyen et du président de la CME.

Sept Français sur dix donnent raison aux personnels hospitaliers
Ainsi, en multipliant les gestes d’ouvertures depuis le début de la semaine, Nicolas Sarkozy et Roselyne Bachelot souhaitent lâcher du lest et apaiser les conflits qui agitent ces derniers mois le secteur hospitalier.Par ailleurs, selon un sondage BVA rendu public aujourd’hui par « Les Echos » et France-Info, plus de sept Français sur dix (74%) jugent que les personnels hospitaliers ont raison de s’opposer à la loi « Hôpital, patients, santé et territoires » qui « risque de privilégier la logique comptable au détriment de la logique de santé ». Seuls 17% des personnes interrogées estiment que les personnels hospitaliers ont tort de s’opposer à cette loi, car elle permettra d’améliorer l’efficacité de nos hôpitaux, et 9% ne se prononcent pas.

Consulter le rapport de la commission Marescaux