Jean Leonetti a remis au Premier ministre son rapport sur la fin de vie

Le président de la mission d’évaluation de la loi de 2005 sur la fin de vie, vient de remettre au Premier ministre François Fillon ses propositions. Le  député-maire d’Antibes recommande, entre autres, la mise en place d’un observatoire des pratiques médicales de la fin de vie afin de faire mieux connaître la législation actuelle, souvent « mal comprise » et « mal appliquée ».

Si dans son rapport Jean Leonetti ne reconnait pas de « droit à la mort », il conclut que la loi du 22 avril 2005 relative aux « droits des malades et à la fin de vie » reste adaptée, mais « méconnue et mal appliquée ». Aussi, il recommande d’assurer une meilleure information des médecins et du grand-public « par une promotion active ».

 

Un observatoire des pratiques médicales de la fin de vie
Parmi les 20 propositions de son rapport de 305 pages, Jean Leonetti propose à cet effet la création d’un observatoire des pratiques médicales de la fin de vie dont la mission serait de faire connaître la législation sur les droits des malades et de la fin de vie ainsi que celle sur les soins palliatifs. Cet organisme conduirait des études sur la réalité des situations médicales de fin de vie et remettrait chaque année un rapport au Parlement faisant état des problèmes rencontrés. Il préconise par ailleurs  le développement de l’offre de soins palliatifs en créant des unités spécifiques dans chaque région d’ici à 2010 et dans chaque département d’ici à 2013.

 

Un congé payé d’accompagnement
Afin de renforcer les droits des malades, le rapport Leonetti propose dans chaque région de désigner un médecin référent spécialiste des soins palliatifs qui apporterait sa compétence dans des « situations complexes ou conflictuelles » entre une équipe soignante et un patient ou ses proches
Autres mesures préconisées par le rapport,  la mise en place d’un enseignement de l’éthique en créant une chaire de soins palliatifs par faculté de médecine et  la mise à l’étude « à titre expérimental » d’un congé payé d’accompagnement d’une durée de quinze jours.

 

Pour en savoir plus, consulter le rapport de la mission d’évaluation