La Mutualité française souhaite une information « indépendante, objective et non promotionnelle » sur le médicament

La Mutualité française souhaite une information « indépendante, objective et non promotionnelle » sur le médicamentLa Mutualité française s’oppose à la proposition de directive sur l’information des patients, qui vient d’être publiée par la Commission européenne dans le cadre du « paquet pharmaceutique ». Cette dernière qui doit encore être votée par le parlement et le conseil, autoriserait l’industrie pharmaceutique à communiquer directement auprès des patients sur les médicaments soumis à prescription.

 Ainsi dans son communiqué publié vendredi, La Mutualité française souhaite une information « fiable, indépendante, objective, non promotionnelle, compréhensible, et comparative pour que les citoyens puissent faire des choix éclairés ». Pour atteindre cet objectif, la Mutualité annonce qu’elle va proposer plusieurs amendements à cette proposition de directive. En effet, selon elle, « cette proposition de directive joue sur les mots et organise, en fait, la dérégulation de la communication des laboratoires pharmaceutiques vers le grand public ».

 
 « L’industrie doit se recentrer sur son rôle de santé publique »
Par ailleurs, la Mutualité française estime que ce projet ne ferait que renforcer la disproportion « mise en exergue par la Commission européenne elle-même dans son enquête sur le secteur pharmaceutique », entre les activités de promotion (23% du CA) et les activités de recherche (17% du CA) de l’industrie du médicament. « L’enjeu, aujourd’hui, pour l’industrie pharmaceutique devrait être de se recentrer sur son rôle de santé publique pour mettre sur le marché des médicaments innovants en adéquation avec les besoins des patients », juge la Mutualité.

 

 Un encadrement par les autorités sanitaires
Enfin, pour elle, « l’expérience déjà acquise aux États-Unis montre que la libéralisation des règles sur l’information a eu pour effet d’augmenter les dépenses sans que des bénéfices additionnels pour la santé ou la qualité du service sanitaire soient établis ». Ainsi, pour la Mutualité française, la communication sur le médicament et les produits de santé doit être « traitée de manière spécifique » et demande à ce qu’elle soit « encadrée par les autorités sanitaires afin de protéger la santé et les intérêts économiques des usagers ».