Roche: avis positif du CHMP pour Avastin dans le cancer de l’ovaire récurrent sensible au platine

Le groupe pharmaceutique suisse Roche a annoncé vendredi que le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) a délivré un avis positif sur l’utilisation d’Avastin (bévacizumab) associé à une chimiothérapie (carboplatine et gemcitabine) dans le traitement du cancer de l’ovaire récurrent sensible au platine.

Le cancer de l’ovaire a le taux de mortalité le plus élevé parmi les cancers gynécologiques. Chaque année, il est diagnostiqué chez près de 230 000 femmes dans le monde, dans nombre de cas à un stade avancé suite à une rechute après traitement initial. Le cancer de l’ovaire est dit « sensible au platine » si la maladie réapparaît plus de six mois après la fin de la dernière chimiothérapie à base de platine. Lors de maladie sensible au platine, Avastin a démontré dans une étude de phase III (OCEANS) que les femmes ayant reçu Avastin associé à une chimiothérapie et ayant poursuivi leur traitement par Avastin en monothérapie ont vécu significativement plus longtemps sans que leur maladie ne progresse (survie sans progression) que les femmes uniquement traitées par chimiothérapie.

« L’avis positif du CHMP est une nouvelle encourageante pour toutes les femmes souffrant de cancer de l’ovaire récurrent, maladie contre laquelle peu de progrès ont été réalisés au cours de la dernière décennie. Après l’homologation d’Avastin par l’UE dans le traitement du cancer de l’ovaire de novo l’année dernière, son approbation lors de tumeur récurrente constituerait une avancée majeure pour les patientes présentant ce type de cancer. », commente Hal Barron M.D., Chief Medical Officer et responsable de Global Product Development chez Roche.

Pour croître au-delà d’une certaine taille (2 mm) et disséminer dans l’organisme (formation de métastases), une tumeur a impérativement besoin d’un apport de sang indépendant. Elle développe donc son propre réseau sanguin en libérant le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF) dans le cadre d’un processus appelé angiogenèse, promoteur essentiel de la croissance tumorale. Avastin est un anticorps qui cible et inhibe spécifiquement le VEGF pour garder constamment la tumeur sous contrôle. L’inhibition spécifique du VEGF exercée par Avastin lui permet d’être combiné efficacement à un large éventail de chimiothérapies et d’autres traitements anticancéreux avec un impact additionnel limité sur les effets indésirables de ces traitements.

Le CHMP appuie l’utilisation d’Avastin en association au carboplatine et à la gemcitabine chez les femmes présentant une première rechute de cancer de l’ovaire épithélial, de cancer des trompes de Fallope ou de cancer primitif de la cavité péritonéale sensibles au platine et n’ayant pas encore reçu de traitement par le bévacizumab, des inhibiteurs du VEGF ou des agents ciblant les récepteurs au VEGF. Avastin doit être administré en association au carboplatine et à la gemcitabine pendant 6 cycles ou jusqu’à 10 cycles, puis, sans interruption, en monothérapie jusqu’à la progression de la maladie. La dose recommandée d’Avastin est de 15 mg/kg de poids corporel administrés une fois toutes les trois semaines en perfusion intraveineuse.

Source : Roche