Sida : l’ANRS lance des expérimentations sur les tests de dépistage rapide

L’ANRS et le ministère de la Santé viennent d’annoncer le lancement d’un programme d’expérimentation sur les tests non-médicalisés de dépistage rapide du sida réalisé en une demi-heure à partir d’un simple prélèvement au doigt. Premières villes à expérimenter le procédé : Montpellier, puis Bordeaux, Lille et Paris.

 

Pour l’ANRS (Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales), le dispositif de dépistage actuel a montré ses limites en France. Environ 36000 personnes séropositives, selon les dernières estimations, n’auraient pas connaissance d’être infectées par le VIH ou ne se font pas suivre médicalement. Un tiers des personnes diagnostiquées séropositives pour le VIH chaque année sont dépistées à un stade avancé de l’infection.  Par ailleurs, les associations de lutte contre le sida font part d’une proportion non négligeable de personnes, notamment parmi les homosexuels masculins, qui ont recours au dépistage de façon moins répétée.


Des tests à l’échelle locale
Aussi, l’ANRS vient d’annoncer le lancement d’un programme d’expérimentation sur le dépistage et sur les stratégies alternatives de prévention du Sida. Parmi les études lancées en France, ANRS Com’ Test, qui débute mi-novembre, va évaluer la faisabilité d’une stratégie de dépistage non médicalisé par test rapide auprès d’homosexuels masculins, en partenariat avec l’Association Aides. D’autres études vont être menées dans les services d’urgences hospitalières de la région Ile-de-France avec l’objectif d’évaluer la faisabilité et l’intérêt du dépistage rapide en population générale. Ces études reçoivent le soutien financier du ministère de la Santé. L’expérimentation devrait s’étendre sur 18 mois et  concerner un millier de personnes.

 

 

Un résultat en une demi-heure
Enfin l’ANRS souligne que la qualité des « tests rapides » aujourd’hui disponibles s’est nettement améliorée. Ces tests permettant de rendre un résultat immédiat, à partir d’un prélèvement de sang effectué au doigt. La fiabilité des tests, moyenne dans les trois premiers mois après la première contamination, devient très comparable ensuite à celle des tests médicaux actuels.
L’ANRS précise que toute séropositivité découverte par le test rapide devra en tout état de cause être confirmée par un test classique, pratiqué par un personnel médical.