THERYQ et Gustave Roussy sélectionnés dans le cadre de l’appel à projets « i-Démo » France 2030 pour le projet « FLASHDEEP »

THERYQ, société française spécialisée dans le développement de systèmes de radiothérapie FLASH, et Gustave Roussy, 1er centre Français et européen de lutte contre le cancer, 4e mondial, sont sélectionnés dans le cadre de l’appel à projets « i-Démo » / France 2030 pour le projet « FLASHDEEP » à hauteur de 38 millions d’euros.

FLASHDEEP sera le premier dispositif mondial de radiothérapie FLASH utilisant des électrons de très haute énergie (> 100 MeV). La technologie d’accélération des particules développée par THERYQ est issue de travaux de recherche initiés par l’Organisation Européenne pour la Recherche Nucléaire (CERN) et le Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV).

Le premier dispositif clinique FLASHDEEP sera installé en France, à Gustave Roussy, à partir de fin 2026, afin de mener des essais cliniques auprès de patients éligibles. Ce système permettra de traiter les tumeurs solides profondes jusqu’à 20 cm grâce à un faisceau d’électrons de très haute énergie et un débit de dose mille fois supérieur à celui utilisé en radiothérapie conventionnelle. FLASHDEEP représente une avancée technologique majeure dans la lutte contre le cancer, en offrant les perspectives d’un traitement plus efficace, mieux toléré, plus court et donc moins cher que la radiothérapie conventionnelle, sans aucun équivalent sur le marché aujourd’hui.

« THERYQ a pour mission de révolutionner le traitement du cancer en lançant un nouveau procédé de radiothérapie dite « FLASH ». Une technique avancée visant à réduire le temps d’irradiation à seulement une fraction de seconde et permettant ainsi de remplacer de multiples séances de radiothérapie tout en préservant les tissus sains du patient. Cette technologie offre l’opportunité de traiter davantage de cancers résistants aux traitements de radiothérapie d’aujourd’hui, ouvrant la voie à un traitement plus efficace, moins invasif et moins toxique pour les personnes atteintes de cancer », déclare Ludovic Le Meunier, PDG de THERYQ. Il ajoute également : « Grâce à ce financement obtenu à l’issue d’une excellente collaboration avec la DGE et Bpifrance, THERYQ ambitionne de faire de tous les types de cancer solide une maladie avec laquelle on peut vivre dans de bonnes conditions, en permettant à la radiothérapie FLASH de déployer son potentiel curatif. »

« En irradiant plus de 3000 fois plus vite, nous pourrons obtenir le même effet anti-tumoral avec moins de toxicités et moins de séquelles, ou augmenter la dose d’irradiation sur les tumeurs résistantes pour les cancers de moins bons pronostics. Le français THERYQ est le premier à avoir mis en évidence l’effet « FLASH » basé sur l’utilisation d’électrons émis à très haut débit. Les premiers essais démarreront en 2027 et concerneront les cancers inopérables du pancréas et du cerveau. Mais avant, nous devons approfondir nos connaissances en radiobiologie et en physique médicale pour développer de nouvelles méthodes de calcul de dose en lien avec cette nouvelle technologie », explique le Pr Eric Deutsch, chef du département de Radiothérapie de Gustave Roussy.

Grâce au financement attribué par Bpifrance dans le cadre de France 2030, THERYQ et Gustave Roussy associeront biologistes, physiciens et médecins pour réaliser les études précliniques et cliniques nécessaires à la démonstration d’une meilleure tolérance et efficacité de FLASHDEEP comparée à la radiothérapie conventionnelle et procéderont au dépôt du dossier de marquage CE pour que les patients français et européens qui en ont besoin puissent bénéficier le plus rapidement possible de cette nouvelle option thérapeutique.

En parallèle THERYQ prévoit de construire et équiper sa plateforme industrielle pour permettre le lancement des premières machines puis la production en série des dispositifs FLASHDEEP et le début de leur commercialisation en Europe. Ce projet de déploiement industriel représente également une très belle opportunité économique pour la France avec la création de plus de 600 emplois directs et indirects sur le territoire national, puisqu’à terme il permettra la renaissance d’une filière industrielle française de radiothérapie, un domaine abandonné depuis la fin des années 1980.

Source : THERYQ / Gustave Roussy