Grippe A(H1N1) : 240 millions d’euros pour les vaccinateurs réquisitionnés

Grippe A(H1N1) : 240 millions d’euros pour les vaccinateurs réquisitionnésRoselyne Bachelot, lors de son audition devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, a souligné  hier « l’effort financier très important » lié au  dispositif  de lutte contre la grippe H1N1.  Les dépenses sanitaires approchent 1,5 milliard d’euros dont 808 millions d’euros de vaccins et 240 millions d’euros pour l’indemnisation des professionnels de santé réquisitionnés dans le cadre de la campagne de vaccination.

Selon la ministre de la Santé, l’établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) supporte l’essentiel des dépenses d’acquisition et de gestion des moyens de protection de la population induits par la menace pandémique. Au titre de la lutte contre la grippe A(H1N1), les dépenses non prévues sont évaluées à 876 millions d’euros, dont 808 millions d’euros de vaccins, pour un total de dépenses estimé à 1136 millions d’euros.

Soins de ville : 240 millions d’euros de dépenses supplémentaires
Par ailleurs, la prise en charge du coût de l’indemnisation des professionnels de santé réquisitionnés dans le cadre de la campagne de vaccination va entraîner des dépenses supplémentaires de soins de ville estimées, à ce stade, à 240 millions d’euros pour l’Assurance maladie.
Selon la ministre, « cette hypothèse varie néanmoins dans une fourchette importante, qui pourra être affinée lorsque le rythme de diffusion des vaccins sera connu avec plus de précisions. Cette estimation devra également tenir compte des catégories de personnels libéraux et salariés qui seront effectivement mobilisés pour vacciner. »

Les dépenses liées à la mise en place du dispositif de suivi de la campagne de vaccination par la CNAMTS (conception et réalisation des bases informatiques) et les frais d’acheminement des courriers aux vaccinés sont estimés quant à eux à 53 millions d’euros.

D’autres dépenses seront vraisemblablement induites par la préparation à la lutte contre la pandémie, au premier rang desquelles l’organisation territoriale de la campagne de vaccination, dont notamment celles relatives à la mobilisation des personnels administratifs qui participeront au fonctionnement des centres ou de location des locaux, lorsqu’ils ne seront pas mis à disposition par les collectivités locales. « Ces coûts ne relevant pas du champ sanitaire, ils ne seront pas pris en charge par l’Assurance maladie ou les crédits du ministère de la santé et des sports », a précisé Roselyne Bachelot.