31 nouveaux projets de recherche biomédicale financés par l’INCa

A la suite de l’appel à projets libres de recherche biomédicale lancé en octobre 2010, 31 projets de recherche ont été sélectionnés et seront financés par l’Institut national du cancer (INCa) sur des durées allant de 3 à 5 ans pour un montant global de 14,9 millions d’euros.

La recherche biomédicale occupe une place importante dans la recherche sur le cancer grâce au développement de nouvelles connaissances et technologies et à l’évolution des concepts et des modèles. Les connaissances produites par la recherche fondamentale en biologie contribuent, aujourd’hui, aux avancées diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques de la prise en charge du cancer.

La recherche fondamentale en cancérologie est principalement soutenue à l’INca par un appel à projet récurrent : « Projets Libres de Recherche Biomédicale» doté d’un financement important. Cet appel à projets a pour objectif de soutenir des projets originaux dans toutes les disciplines de recherche biomédicale participant à la lutte contre le cancer. Il vise à développer la recherche dans des domaines émergents et à renforcer les collaborations pluridisciplinaires afin de répondre efficacement à une ou plusieurs questions scientifiques.

L’appel à projets lancé en octobre 2010 a donné lieu à la sélection de 31 projets sur les 203 lettres d’intention reçues (1 projet financé sur 5 ans, 11 projets sur 4 ans et 19 projets sur 3 ans) pour un montant global de 14.9 millions d’euros.

A l’instar des années précédentes, le type de tumeurs étudiées est très diversifié. En effet, en dehors des tumeurs hématologiques et des cancers du sein qui restent prédominants, les projets portent sur les cancers du poumon/VADS, les sarcomes et les tumeurs des tissus conjonctifs, les tumeurs digestives, dont les cancers colorectaux, ainsi que sur les mélanomes. Néanmoins, l’une des spécificités de cet appel est que les projets portent le plus souvent sur des mécanismes généraux et, donc, non spécifiques d’un type tumoral.

Dans le cadre de cet appel, les projets financés portent plus précisément sur les thématiques suivantes :

La biologie fonctionnelle :

– 3 projets portent sur l’étude de fonctionnements normaux de la cellule. Ceci souligne le besoin d’une meilleure compréhension de certains mécanismes cellulaires en conditions physiologiques dans le but de mieux appréhender l’initiation et/ou le maintien de la tumorigenèse ;
– 7 projets portent sur l’étude d’oncogènes et de gènes suppresseurs de tumeurs ;
– 5 projets sont consacrés aux processus liés à l’évolution du cancer dont l’adaptation métabolique, l’invasion, les processus métastatiques ou l’angiogenèse.

La génomique des tumeurs :

4 projets portent sur les mécanismes de réparation de l’ADN, dont la défaillance conduit à l’acquisition de mutations aboutissant à la transformation cellulaire ;
– 4 projets ont pour objectif l’étude de la régulation épigénétique, c’est-à-dire les modifications de l’ADN, sans altération des séquences nucléotidiques per se, qui conduisent à des modifications de l’expression de certains gènes.

Les approches thérapeutiques :

5 projets portent sur l’étude de la réponse et de la résistance aux traitements ainsi que sur la découverte et la mise au point de nouveaux traitements systémiques ;
– 3 projets ont pour objectif l’amélioration et/ou l’évaluation de thérapies localisées.

Près d’un tiers des projets sélectionnés s’appuient sur l’établissement, la caractérisation et l’application de modèles scientifiques spécifiques in vivo et/ou in vitro. Près de la moitié des projets sont pluridisciplinaires et une majorité explore des domaines émergents.

Certains font en particulier appel à la biophysique ; l’un pour une meilleure compréhension des mécanismes régulant la dynamique du cytosquelette impliqué dans l’arrondissement des cellules lors de la division cellulaire. Un autre tente de déterminer les forces de tractions auxquelles sont soumis les composants du cytosquelette pouvant permettre un diagnostic du potentiel métastatique. Un troisième projet associe biophysique et radiothérapie afin de développer des thérapies novatrices via l’utilisation de scintillateurs nanoparticulaires excitables par rayons X grâce aux récentes avancées dans le domaine des nanotechnologies.

 Source : INCa