La HAS et l’INCa publient deux nouveaux guides médecin sur le myélome multiple et le cancer de l’endomètre

La Haute Autorité de Santé et l’Institut National du Cancer se sont associés pour la production de deux nouveaux guides médecin. Ces guides, qui rassemblent les éléments essentiels pour une prise en charge de qualité des patients atteints de myélome multiple ou de cancer de l’endomètre, s’adressent en priorité au médecin traitant et sont focalisés sur la partie ambulatoire du parcours de soins.

Objectif pour ces outils : expliciter la prise en charge optimale et le parcours de soins des malades admis en Affection de Longue Durée (ALD) pour ces pathologies malignes.

Le guide ALD sur le myélome multiple propose une aide au diagnostic au médecin traitant par une présentation des formes cliniques précédant le myélome multiple notamment les gammapathies monoclonales de signification indéterminée (MGUS) ; un rappel  des circonstances de diagnostic ; les signes majeurs d’alerte étant des douleurs osseuses, fractures pathologiques, compression médullaire, insuffisance rénale aiguë, hypercalcémie maligne, infections, anémie inexpliquée ou une VS élevée avec CRP normale ;  par la description du bilan à réaliser devant toute suspicion,  avec en premier lieu la détection, à l’électrophorèse des protéines sériques ou urinaires, d’un pic correspondant à une immunoglobuline monoclonale.

Les traitements carcinologiques, du ressort du spécialiste, dépendent de l’âge du patient et de son état clinique et reposent sur une chimiothérapie suivie ou non d’une autogreffe. Les traitements symptomatiques, coordonnés par le médecin traitant, sont détaillés dans le guide. Certains symptômes nécessitent un traitement d’urgence en milieu spécialisé. Cette prise en charge est essentielle pour préserver la qualité de vie de la personne.
De même, le myélome multiple tendant à devenir une maladie chronique grâce aux avancées des thérapies ciblées, le suivi est à vie. Les modalités, proposées pour un suivi associant le médecin traitant et l’hématologue, détaillent les examens à réaliser et leur rythme ainsi que les signes évocateurs de reprise évolutive.

Le guide ALD sur le cancer de l’endomètre rappelle les circonstances diagnostiques de ce cancer, dont les principaux facteurs de risques sont l’obésité, le diabète et un traitement par tamoxifène. C’est la première cause à évoquer devant des métrorragies post-ménopausiques. Le pronostic favorable des stades localisés (95 % de survie relative à 5 ans) renforce la nécessité d’un diagnostic précoce. Le bilan à réaliser devant une suspicion de cancer de l’endomètre est décrit, jusqu’à la confirmation du diagnostic par une biopsie endométriale.

Les stratégies thérapeutiques, définies par l’équipe spécialisée en fonction du stade de la maladie, sont synthétisées dans un tableau : le traitement de référence est chirurgical (généralement une hystérectomie totale avec salpingo-ovariectomie bilatérale), en privilégiant la voie coelioscopique. Il est éventuellement complété par une irradiation par radiothérapie externe et/ou curiethérapie, une chimiothérapie, ou enfin une hormonothérapie en situation métastatique. 

La prise en charge des complications des traitements, pour lesquelles le médecin traitant a un rôle essentiel, en liaison avec l’équipe spécialisée, est détaillée dans le guide. Les modalités du suivi des patientes traitées pour un cancer de l’endomètre sont présentées. Ce suivi est essentiellement clinique et peut être pris en charge par le médecin traitant, en alternance avec l’équipe référente du traitement les premières années.

 Les guides médecins sur le cancer colorectal et le mélanome cutané sont téléchargeables sur le site de l’INCa : www.e-cancer.fr et le site de la HAS : www.has-sante.fr