VIH: le Conseil national du sida pour l’adoption d’une taxe sur les transactions financières

Alors que s’ouvre la Présidence française du G20 le 3 novembre prochain à Cannes, avec notamment à l’ordre du jour la question des financements innovants, le Conseil national du sida (CNS) souligne la nécessité d’engager des investissements « puissants et innovants » pour parvenir à l’accès universel aux traitements antirétroviraux promis par les Etats donateurs pour 2015.

Le Conseil national du sida rappelle dans un communiqué la nécessité de créer la taxe sur les transactions financières et d’affecter ses recettes au développement et, notamment, à la lutte contre le VIH/sida. De plus, le Conseil appelle la communauté internationale à ne pas s’en tenir à la seule mise en oeuvre de cette taxe :  « Plusieurs priorités fortes doivent accompagner l’action publique mondiale, notamment la mobilisation de ressources financières complémentaires à la taxe sur les transactions financières avec l’augmentation de l’aide publique au développement, la diversification des financements innovants et la baisse des prix des médicaments, qui peut être permise par des souplesses dans la mise en oeuvre des règles relatives à la propriété intellectuelle sur les médicaments », explique le CNS.

 Selon l’Organisation mondiale de la santé, le développement massif des programmes de prévention, dépistage et d’accès au traitement peut permettre d’éviter la moitié des 62 millions de nouvelles contaminations prévues entre 2005 et 2015. « On dénombre 10 millions de patients qui ont besoin d’un traitement antirétroviral et qui n’en bénéficient pas. La pérennité du traitement de plus 5 millions de malades n’est absolument pas garantie. Chaque jour, 7 000 personnes sont nouvellement infectées dont 1 000 enfants », souligne le CNS

Le Conseil national du sida appelle donc à une nouvelle donne dans la lutte contre le VIH/sida. « L’ensemble des acteurs, pays donateurs et bénéficiaires, organisations internationales doivent aujourd’hui assumer leur responsabilité pour relancer spectaculairement leur engagement. L’adoption de la taxe sur les transactions financières au service du développement doit contribuer à la dynamique de cette mobilisation commune », estime-t-il.

Source : CNS