CSIS : Nicolas Sarkozy lance un fonds d’investissement de 140 millions d’euros dans les biotechnologies

CSIS : Nicolas Sarkozy lance un fonds d'investissement de 140 millions d'euros dans les biotechnologies Lors de la 4ème réunion du Conseil Stratégique des Industries de Santé, qui se déroulait hier à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a annoncé la création d’un fonds d’investissement dans les biotechnologies d’un montant de 140 millions d’euros abondé par le Fonds stratégique d’investissement (FSI) et les principaux laboratoires pharmaceutiques opérant sur le territoire national.

A l’occasion de la table ronde du Conseil Stratégique des Industries de Santé, qui a réuni lundi au Palais de l’Elysée les principaux industriels de santé français et étrangers ainsi que plusieurs ministres du gouvernement, le Chef de l’Etat a annoncé la création d’un fonds de 140 M€ dédié aux biotechnologies, associant neuf industriels français et étrangers et le Fonds d’investissement stratégique.

Concrètement l’Etat, le Fonds Stratégique d’Investissement et les laboratoires pharmaceutiques ont affirmé leur objectif de développer le savoir-faire français dans le domaine des biotechnologies, d’accroître le potentiel de sociétés sur le territoire et d’accélérer la mise sur le marché de leurs produits en mettant en place un fonds d’investissement ciblant des entreprises qui se développent sur le territoire français.

Un dispositif immédiatement opérationnel
L’objectif principal du « Fonds InnoBio » est de réaliser des investissements de l’ordre de « 5 à 10 millions d’euros » directement en fonds propres et quasi-fonds propres au capital de sociétés fournissant des produits et services technologiques innovants dans le domaine de la santé et avec la perspective de générer des plus-values. Le fonds prend la forme d’un fonds commun de placement à risques (FCPR) géré par CDC Entreprises, agréée à cet effet par l’Autorité des Marchés Financiers. Une équipe d’investisseurs, spécialistes du secteur, dirigée par Laurent Arthaud est d’ores et déjà opérationnelle. Elle devrait être en mesure d’annoncer ses premiers investissements d’ici à la fin de l’année.

Nicolas Sarkozy a également salué l’engagement des industriels de doubler d’ici 2012 – pour atteindre plus de 60 M€ – le montant des financements qu’ils consacrent à la recherche partenariale avec l’Alliance des sciences de la vie et de la santé. Le Président de la République a ainsi rappelé que la réforme du crédit impôt recherche en 2008 a doté la France d’un des instruments les plus puissants au monde de soutien à la recherche privée.

Valérie Pécresse, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche a souligné le triplement du montant du crédit impôt recherche (CIR). « Aujourd’hui la défiscalisation atteint 30 % de vos dépenses, 50 % la première année. Le CIR atteint même 60% de vos dépenses de R&D lorsque celles-ci sont faites dans le cadre d’un partenariat avec un laboratoire public. Concrètement, vous investissez 100 euros, le fisc français vous en rembourse 60 », a expliqué la ministre aux industriels. Ainsi son remboursement immédiat, décidé dans le cadre du plan de relance, sera maintenu en 2010. Le chef de l’Etat a également indiqué que la réforme de la taxe professionnelle allait entraîner une baisse importante de la cotisation de ce secteur.

« Maintenir l’emploi industriel »
Souhaitant « maintenir l’emploi industriel » en France, Nicolas Sarkozy a également déclaré que la France allait « soutenir les industriels acceptant que les génériques de leurs médicaments soient produits en France quelques semaines avant l’expiration de leur brevet. L’Etat s’est par ailleurs engagé à « conforter » la pratique de prix différents pour les médicaments destinés à l’exportation de ceux pratiqués -et réglementés- pour les produits distribués en France.

Enfin, Nicolas Sarkozy a indiqué par ailleurs que le grand emprunt national pourrait servir à financer certains investissements dans la santé, comme les futurs Instituts hospitalo-universitaires (IHU). Un appel d’offres va être lancé en 2010 pour accorder le label IHU « à cinq centres maximum », ces instituts étant appelés à être « des plates-formes de soins, de recherche et d’enseignement de niveau mondial organisées autour d’un projet scientifique cohérent ».

Source : Elysée, FSI, Ministère l’enseignement supérieur et de la recherche