Alzheimer : près de 40 % des Français s’estiment mal informés sur la maladie

Alzheimer : près de 40 % des Français s’estiment mal informés sur la maladieL’Inpes vient de livrer les résultats d’une série d’études réalisées dans le cadre du Plan Alzheimer 2008-2012 sur la perception de la maladie par le grand-public et les professionnels de Santé. Alzheimer est ainsi la troisième maladie jugée la plus grave par les personnes interrogées.

En France, on estime que plus de 850 000 personnes sont aujourd’hui atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée, ce qui représente 6 % des personnes de plus de 65 ans.  Dans le cadre du Plan Alzheimer 2008-2012, l’Inpes a pour mission d’identifier, de décrire et d’analyser les perceptions, les attitudes et les connaissances du grand public, des aidants familiaux et des professionnels de santé à l’égard de la maladie d’Alzheimer.

Ainsi, selon les résultats des enquêtes, la maladie d’Alzheimer est la troisième maladie jugée la plus grave par les personnes interrogées (derrière le cancer et le sida) et la troisième maladie la plus crainte devant le cancer et les accidents de la circulation. Malgré la forte crainte que suscite cette maladie, 91% des personnes de plus de 18 ans souhaiteraient connaître leur diagnostic si elles avaient des signes évocateurs.

Un fort sentiment d’impuissance
« Tant le grand public que les aidants familiaux ou les professionnels de santé expriment leur peur face au caractère inéluctable de la maladie et à ses conséquences sur l’identité du malade et sur l’entourage. Pour les proches et les professionnels de santé, cette peur se double d’un fort sentiment d’impuissance. Les médecins généralistes interrogés dans le cadre de l’étude qualitative font part également de leur peur à l’égard du diagnostic : peur de poser un mauvais diagnostic, peur de l’annoncer et d’avoir à gérer une maladie contre laquelle ils ont le sentiment de ne pouvoir rien faire », explique l’Inpes

Un sentiment de sous-information
Près de quatre personnes sur dix estiment être plutôt mal ou très mal informées sur la maladie d’Alzheimer. Par rapport à d’autres thèmes de santé comme le tabac (5 % de personnes estimant être mal informés à ce sujet), l’alcool (10 %) ou le cancer (18 %), cette proportion est assez importante. En outre, 79 % des personnes interrogées pensent que les médias devraient parler davantage de la maladie d’Alzheimer.

83 % des plus de 18 ans estiment ainsi que de plus en plus de personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. 64 % déclarent qu’on ne peut rien faire pour guérir une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer et seuls 29 % pensent que la maladie d’Alzheimer est souvent héréditaire

Une forte attente de la recherche
Pour l’Inpes, la recherche figure parmi les attentes les plus fortes du grand public à l’égard des pouvoirs publics. La recherche de nouveaux traitements devrait être, selon les personnes interrogées, l’un des trois objectifs prioritaires de l’Etat: 22 % le citent comme premier objectif prioritaire ; 65 % le mentionnent parmi les trois objectifs prioritaires à investir, juste avant le soulagement des familles (cité par 17 % en première intention et par 60 % au total) et le développement d’établissements d’hébergement spécialisés (16 % en première intention et 52 % au total). A noter d’ailleurs l’espoir suscité par ce secteur puisque 65 % des personnes de plus de 18 ans pensent qu’un traitement pour soigner la maladie sera trouvé de leur vivant.

 Source : Inpes