Automédication: l’Afipa répond à l’enquête de 60 Millions de consommateurs

Automédication: l'Afipa répond à l'enquête de 60 Millions de consommateursL’Afipa, l’association professionnelle qui représente les industriels de l’automédication, a réagi jeudi à la publication de l’enquête de 60 Millions de consommateurs qui dresse une liste des médicaments dangereux disponibles sans ordonnance en officine contre les maux de l’hiver et les troubles digestifs.

Dans un communiqué, l’Afipa s’interroge ainsi sur « les motivations de cette enquête et sur la méthodologie utilisée » et met en garde sur « les conclusions hâtives et peu objectives, qui représentent un risque pour la santé publique ».

Sur les 61 médicaments accessibles sans prescription médicale passés au crible par la revue, 28 ont été classés « à proscrire » avec un rapport bénéfice/risque, selon le magazine, « défavorable en automédication ».

« Tous les médicaments disponibles sur le marché disposent d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) octroyée par l’Agence nationale de sécurité du médicament & des produits de santé (ANSM). Autrement dit, ces spécialités ont un rapport bénéfice/risque favorable et ont prouvé leur efficacité », répond ainsi l’association.

« L’affirmation selon laquelle de nombreux médicaments n’ayant pas fait la preuve de leur efficacité sont encore commercialisés est totalement erronée », poursuit l’Afipa. « Au contraire, tout au long de leur commercialisation et de manière régulière, les spécialités pharmaceutiques font l’objet d’un suivi de pharmacovigilance par l’ANSM. Ce suivi conduit, le cas échéant, à une réévaluation de l’AMM par l’ANSM qui prend les décisions qu’elle juge nécessaires ».

L’Afipa estime également que « ce type de publication constitue un danger en matière de santé publique car elle favorise le développement d’idées fausses ». L’association souligne que le pharmacien d’officine est « l’interlocuteur clé » dans le recours à l’automédication et appelle à la mise en place d’une campagne publique d’information et d’éducation à la santé et à « la reconnaissance de l’officine comme première étape du parcours de soins pour les pathologies bénignes ».

Source : Afipa