Boehringer Ingelheim : une nouvelle phase de croissance pour 2011

Le chiffre d’affaires net de Boehringer Ingelheim, conforme aux prévisions, a diminué de -5,1 %, hors effets de change, au cours du 1er semestre 2010. La consolidation en euros a réduit la perte à -2,8 %, à cause des effets de change plus favorables, avec un chiffre d’affaires net total de 6 207 millions d’euros par rapport à 6 388 millions d’euros au cours du premier semestre de l’année précédente.

La diminution du chiffre d’affaires est principalement attribuée aux pertes de brevets de médicaments aux États-Unis, ainsi que l’expiration d’accords de coopération. Boehringer Ingelheim l’avait déjà annoncé l’année dernière.  « La diminution de l’activité des médicaments à usage humain est provoquée principalement par la perte anticipée de la protection des brevets pour FLOMAX®, et SIFROL®, mais également à la concurrence initiale des produits génériques pour l’antihypertenseur CATAPRESAN® TTS aux États-Unis, ainsi que la fin d’un accord de coopération avec Eli Lilly pour la duloxétine (CYMBALTA®/XERISTAR®) », a déclaré le professeur Andreas Barner, Président du directoire international.
« La branche Médication Familiale (Consumer Health Care, CHC) n’a pas été en mesure d’atteindre les résultats de l’année précédente, à cause d’une forte diminution du marché au Japon et d’une saison moins marquée par les pathologies hivernales en Europe. La croissance encore satisfaisante de nos produits de prescription innovants en pharmacie humaine et celle des vaccins en santé animale,  n’ont pas pu compenser entièrement cette évolution ».
D’une manière générale, le chiffre d’affaires des médicaments de prescription a été de 4 845 millions d’euros au cours du premier semestre, c’est-à-dire en recul de 262 millions d’euros par rapport à l’année précédente. Le chiffre d’affaires net de l’activité CHC s’est élevé à 605 millions d’euros, ce qui correspond à une diminution de 4,2 % par rapport à l’année précédente.

Le bénéfice d’exploitation a été inférieur à celui de 2009, conformément aux prévisions. Cette diminution est principalement due à une hausse des investissements en recherche et développement, aux effets négatifs de perte de brevets et aux interventions gouvernementales sur les prix des médicaments de prescription.

L’activité Santé animale a affiché une croissance exceptionnellement forte de +56,2 %  hors effet de change (+61,0 % en euros), avec un chiffre d’affaires de 461 millions d’euros. Les principaux vecteurs de cette croissance ont été les vaccins, en particulier le vaccin porcin innovant INGELVAC CIRCOFLEX®, mais également l’acquisition du business de Fort Dodge Animal Health aux États-Unis à la fin de l’année 2009.

Les investissements affichent une croissance de 20 %. Une procédure d’enregistrement est en cours aux États-Unis, en Europe et dans plusieurs autres pays pour PRADAXA®, le nouvel inhibiteur direct de la thrombine (dabigatran etexilate). À la fin du mois de juillet, Boehringer Ingelheim a reçu une opinion positive des autorités d’enregistrement européennes vis-à-vis de l’autorisation de TWYNSTA®. La linagliptine, une substance dotée d’un nouveau mode d’action, à savoir l’inhibition de la dipeptidylpeptidase-4, a également donné de bons résultats au cours des études cliniques de phase III. Les premières mises sur le marché sont prévues pour 2011. En outre, des traitements en développement dans le domaine de l’oncologie ont montré des progrès très prometteurs dans les différents programmes d’essais cliniques (phase II et phase III).

Prévisions

Pour Boehringer Ingelheim, 2010 est l’année du 125e anniversaire de la création de la société, une année de transition vers une nouvelle phase de croissance. Selon le laboratoire, les taux de croissance de l’année précédente n’ont pas pu être atteints en raison du contexte de la perte de brevets, de la préparation du lancement de nouveaux médicaments et des changements réglementaires du marché. Grâce à de nouveaux produits et à un grand nombre de substances en phase de développement, Boehringer Ingelheim s’attend néanmoins à une nouvelle phase de croissance avec pour 2011, un taux de croissance élevé à un chiffre.

Source : Boehringer Ingelheim