Collagène : quels sont les critères d’achat à respecter ?

Le collagène est une protéine de l’organisme dont la production diminue avec l’âge. Pour faire face aux conséquences de cette perte, une supplémentation peut être intéressante. Olivia Royer, Doctorante en pharmacie et membre de l’équipe éditoriale de Darwin Nutrition nous donne ses conseils pour faire le bon choix.

Avant d’être un complément alimentaire, le collagène est une protéine naturellement synthétisée par le corps. Son rôle ? Donner soutien et résistance à la majorité des tissus de l’organisme.

On l’appelle couramment la “colle” du corps, grâce à sa capacité à maintenir les tissus entre eux.

Mais dès la vingtaine d’années, sa production corporelle tend à diminuer. On admet qu’elle réduit de 1,5 % par an les premières années, avant de s’accélérer avec l’âge.

Et c’est notamment à cause de cette perte que l’on voit apparaître les premiers signes de vieillesse : rides, relâchement cutané, raideurs et douleurs articulaires.

Pour répondre à ce besoin, on retrouve de nombreux compléments alimentaires sur le marché, vantant comme bénéfices de soutenir la régénération cellulaire, améliorer l’élasticité de la peau, favoriser la fermeté et l’hydratation, et renforcer les articulations pour une meilleure mobilité.

Mais comment faire la différence entre tous ces produits ? Pour prendre une décision éclairée et choisir le meilleur collagène, je vous propose un guide d’achat reprenant les points majeurs à regarder avant de valider votre panier. Et pour approfondir, cliquez ici pour en savoir plus sur les meilleurs collagènes marins fabriqués en France.

1. L’origine du collagène : marine, bovine, ou végétarienne ?

Sur le marché, on retrouve essentiellement deux origines de collagène : le collagène bovin et le collagène marin. Le premier provient de la peau et des os des bovins, tandis que le second est extrait à partir de la peau, des écailles et des arêtes de poissons ou de crevettes.

Les deux sont intéressants, mais il semblerait que le collagène marin soit mieux absorbé d’après mes recherches. Même si la question est encore débattu par la communauté scientifique, je vous recommande donc de privilégier cette forme.

Faites tout de même attention s’il provient de crevette ou de poisson, en cas d’allergie aux crustacés !

Pour les végétariens, il existe une autre option : le collagène de coquille d’œuf, souvent vendu sous le brevet Ovoderm® ou Ovomet®.

2. La forme de collagène : native ou hydrolysée ?

Quand on la retrouve dans le corps humain, le collagène est une grosse molécule, avec un poids moléculaire d’environ 300 000 Dalton. C’est ce que l’on appelle le collagène natif.

Or, si vous prenez cette protéine en l’état, le corps ne va pas pouvoir l’absorber : les pores au niveau de la paroi intestinale sont bien trop petits. Résultat ? Il va traverser le système digestif et être éliminé direction les toilettes, sans avoir le temps d’agir.

Le mieux lors de votre choix de compléments alimentaires est de vous diriger vers des peptides hydrolysés. La taille se situe entre 2000 et 5000 Dalton, ce qui rend la molécule bien plus biodisponible ! Il peut plus facilement atteindre efficacement sa cible à l’intérieur du corps.

3. Le type de collagène : type I, II, III ?

Le corps humain compte plus de 20 types différents de collagène, dont les trois premiers sont les plus importants :

  • celui de type I, surtout présent dans la peau ;
  • celui de type II, retrouvé majoritairement dans les articulations ;
  • celui de type III, agissant dans les muscles et les vaisseaux sanguins.

Les compléments contiennent donc l’un de ces trois types, voire en combinent plusieurs à la fois. Mais sous forme de peptides, les types n’ont que peu d’importance, car ils peuvent se recombiner pour former le type I, II, ou III, qu’importe leur type d’origine.

J’ai pu lire de nombreuses recherches qui utilisaient du collagène de type I pour les articulations, et du collagène de type II pour la peau, avec une bonne efficacité. Le type de collagène ne doit donc pas être votre critère d’achat majeur.

4. Les processus de fabrication : qualité, label, et condition animale

Qualité et sécurité de votre complément alimentaire sont absolument nécessaires. Après tout, il s’agit d’un produit que vous mettez à l’intérieur de votre corps.

  • Pour le collagène bovin, assurez-vous qu’il provienne de vaches élevées en plein air ;
  • Pour le collagène marin, vérifiez qu’il soit certifié NON OGM s’il provient d’un élevage, ou qu’il possède un label de pêche durable pour les poissons sauvages.

Soyez attentif au processus de fabrication des compléments. Certains laboratoires peuvent utiliser des solvants controversés. Pour éviter tout risque, dirigez-vous vers des collagènes brevetés tels que Naticol® ou Peptan®, qui garantissent une hydrolyse douce sans recours à des solvants chimiques néfastes.

Dernier point à vérifier : favorisez les labos qui fournissent des analyses microbiologiques, et dont les produits respectent la réglementation française en termes de bonnes pratiques de fabrication.

5. La composition : additifs et actifs

Pour faire le choix du meilleur collagène, prêtez attention à la composition. Évitez les marques qui mettent trop de conservateurs, d’édulcorants et d’arômes artificiels.

En revanche, certains actifs supplémentaires peuvent être intéressants ! L’ajout d’acide hyaluronique, d’élastine ou de vitamines peuvent favoriser les effets postifs du complément sur la peau ou les articulations.

6. Le dosage en collagène

En règle générale, on recommande de consommer entre 2,5 et 10 g de poudre de collagène chaque jour, et environ 3 g de collagène quand il est sous forme de gélule. Aller au-delà n’est pas productif, et une dose inférieure n’apporte de bénéfices.

7. La marque : réputation et témoignages

Bien évidemment, la marque doit être prise en compte. Vérifiez sa réputation, ses avis, sa transparence sur les produits avant de faire votre choix et éviter l’arnaque.