Contraception : les Françaises délaissent la pilule

Selon l’étude « Fecond 2013 » menée par l’Inserm et l’Ined, la polémique sur les pilules de 3ème et 4ème génération a fait chuté l’utilisation de la pilule, qui passe de 50 % en 2010 à 41 % en 2013. Une baisse qui profite notamment aux autres méthodes de contraception comme le stérilet ou les préservatifs.

L’enquête « Fecond » menée en 2013 par l’Inserm et l’Ined n’a pas pour autant constaté de désaffection vis-à-vis de la contraception. Ainsi, la part de femmes n’utilisant pas de moyen de contraception reste stable (3%).

L’étude montre également qu’une femme sur cinq a récemment changé de contraception. La baisse de consommation des pilules de 3ème et 4ème génération s’est faite au profit d’autres méthodes telles que le stérilet, les préservatifs et celles dites « naturelles » comme les dates (rapports en dehors des dates de fécondabilité) ou le retrait. Le transfert vers les pilules de 2ème génération a été de « très faible ampleur », notent les auteurs (22% d’utilisatrices en 2010 contre 23% en 2013).

 Il y a un an et demi, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, lançait une mise en garde au sujet des pilules de 3ème et 4ème génération, rappelant que la contraception ne se limitait pas à la pilule et qu’il fallait privilégier les pilules de 1ère et 2ème génération.

La ministre s’est réjoui mardi de « ces résultats très positifs » qui « montrent que le message selon lequel « la bonne contraception, c’est celle qui est délivrée à la bonne personne, au bon moment » a été entendu par les femmes comme par les professionnels de santé ».

Consulter l’étude « Fecond 2013 » sur le site de l’Ined

Source : Ministère de la Santé