Exeliom Biosciences annonce le lancement de trois essais cliniques de phase II en immuno-oncologie

Exeliom Biosciences, société de biotechnologie au stade clinique développant de nouvelles thérapies en immuno-oncologie et en immuno-inflammation, annonce aujourd’hui le lancement de trois études cliniques de phase II de son principal candidat-médicament, EXL01, associé à des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire afin de cibler plusieurs cancers.

EXL01 devrait avoir une activité adjuvante, permettant de moduler le système immunitaire, avec des effets synergiques lorsqu’il sera associé à des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire. Il s’agit du premier produit biothérapeutique vivant (LBP – Live Biotherapeutic Product) basé sur une souche unique de la bactérie Faecalibacterium prausnitzii [F. prausnitzii] à être évalué dans un contexte clinique en vue d’un usage en immuno-oncologie.

« Le lancement de ces essais cliniques, pilotés par plusieurs équipes talentueuses basées en France, nous permet d’entrer de plain-pied dans le secteur de l’immuno-oncologie. Il s’agit d’une étape importante qui positionne Exeliom à la pointe du développement de produits biotherapeutiques vivants dans ce domaine, » déclare Benjamin Hadida, directeur général d’Exeliom.

EXL01 est un candidat-médicament innovant, qui contient une souche unique et non modifiée de F. prausnitzii, développé en tant que nouvelle thérapie immunomodulatrice. Des travaux de recherche ont montré que cette bactérie joue un rôle essentiel dans la capacité de l’organisme à réagir aux inhibiteurs de point de contrôle immunitaire utilisés pour traiter le cancer. En augmentant le taux de F. prausnitzii chez les patients, on pourrait obtenir de plus longues périodes de survie sans progression de la maladie.

« Le résultat de ces essais cliniques pourrait révolutionner la pratique médicale et permettre de mieux soigner ces patients dont le pronostic est relativement mauvais, » explique le Pr. Harry Sokol, professeur de gastro-entérologie à l’hôpital Saint-Antoine à Paris et directeur médical d’Exeliom.

Ces trois essais cliniques de phase II, autorisés par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), porteront sur l’évaluation d’EXL01 dans les indications suivantes :

  • Le cancer de l’estomac – étude pilotée par le GERCOR, une organisation à but non-lucratif avec un réseau de plus de 300 centres, et dont la mission consiste à améliorer le traitement des patients atteints de tumeurs solides cancéreuses,
  • Le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) – essai mené par le CHU de Lille, l’un des cinq meilleurs hôpitaux universitaires de France en termes de qualité de recherche,
  • Le carcinome hépatocellulaire – recherche réalisée par le Centre Eugène Marquis de Rennes, un hôpital universitaire associé à l’université de Rennes et membre d’OncoBretagne, le réseau régional d’oncologie.

Pour ces trois indications, respectivement seuls 35%, 20% et 30% des patients répondent au traitement standard, même en première intention. En améliorant l’efficacité de ces traitements, on pourrait adresser un vaste groupe de patients aux besoins médicaux non satisfaits.

« Si nous obtenons des résultats positifs, cela pourrait changer radicalement la façon dont ces patients sont pris en charge avec les immunothérapies actuelles, » souligne le Dr. Romain Cohen, oncologue médical à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, professeur adjoint d’oncologie à Sorbonne Université et membre du GERCOR.

Le médicament EXL01 est formulé en gélules gastro-résistantes pour administration orale, conçues pour permettre une délivrance ciblée au niveau de l’intestin. Des travaux importants ont été réalisés par Exeliom sur la production en grands volumes, afin de faciliter l’approvisionnement pour ces essais de phase II. La société prévoit de présenter les résultats de ces essais cliniques fin 2026. S’ils sont positifs, des études de phase III seront lancées.

Source et visuel : Exeliom Biosciences