France Biotech appelle à la tenue d’un « Ségur de la Recherche Clinique en France »

France Biotech, l’association française des entrepreneurs en Sciences de la Vie, a alerté jeudi les pouvoirs publics sur l’impact immédiat de l’arrêt d’un nombre significatif d’essais cliniques en France. Elle appelle à la tenue d’un « Ségur de la Recherche Clinique en France ».

« Menace sur plusieurs milliers d’emplois, dégradation de l’attractivité de la France en matière d’études cliniques, gaspillage des efforts de recherche mis en œuvre en France », « le coup d’arrêt des essais cliniques aura des conséquences majeures pour la France », prévient France Biotech dans un communiqué.

« A l’heure où les sociétés innovantes des Sciences de la Vie françaises « explosent » à l’international, la France disparait d’un secteur clef, celui de la recherche clinique. Alors que la situation de la France n’est pas à la hauteur des autres pays européens, nous assistons à un coup d’arrêt brutal qui fera bientôt de notre pays un désert pour la recherche clinique! », souligne Pierre-Olivier Goineau, Président de France Biotech.

L’association rappelle que « depuis plusieurs mois, de nombreux Comités de Protection des Personnes, instances indispensables au bon fonctionnement de la recherche clinique, sont en grève ; ce qui bloque toute nouvelle étude ». Elle estime que dans le même temps, « la réforme du « Contrat Unique » modifie profondément les modes d’organisation des cliniciens français, qui alliaient souplesse et efficacité ». « Elle exige une réelle prise en compte des cliniciens hospitaliers, acteurs centraux d’une recherche clinique qualitative et attractive. D’une manière générale, la France n’est plus au cœur des stratégies cliniques internationales », regrette France Biotech.

Selon France Biotech, les impacts sont multiples : « les patients français n’auront pas accès aux thérapies innovantes de manière précoce, les cliniciens français ne seront plus à la pointe de la recherche mondiale ; les biotechs n’auront plus la possibilité de faire des essais à proximité de leur lieu d’implantation et devront convaincre des cliniciens étrangers ; ce qui est plus complexe, plus long et plus coûteux ; les sociétés privées de recherche clinique françaises mettront la clef sous la porte ».

A court terme, l’association estime que « des centaines d’emplois sont menacés et des milliers à moyen terme ». Elle appelle ainsi  « d’urgence à la prise de conscience de l’état alarmant de ce secteur hautement stratégique et propose la tenue immédiate d’un « Ségur de la Recherche Clinique » avec toutes les parties concernées ».

Source : France Biotech