France Biotech dévoile la 10ème édition de son « Panorama des Sciences de la vie »

France Biotech, l’association française des entreprises des Sciences de la vie, en partenariat avec Ernst & Young, publie pour la 10ème année « Le Panorama 2011 des Sciences de la vie », qui fait état des grandes tendances 2010 / 2011 de l’industrie en France et à l’international. La France est au 2ème rang mondial (source OCDE) en nombre d’entreprises des Sciences de la Vie avec 1.359 entités présentes sur l’ensemble du territoire français.

Cette année, près de 200 entreprises françaises ont participé à cette étude. Le panorama met en lumière le seuil de maturité atteint par l’industrie des sciences de la vie, grâce à une diversité de produits en plein essor, équivalent à celui de l’Industrie pharmaceutique. Il met également en avant la réalisation des premières acquisitions de sociétés étrangères par des entreprises françaises et les premiers rachats de sociétés cotées françaises.

La France est au 2ème rang mondial (source OCDE) en nombre d’entreprises des Sciences de la Vie. 1.359 entreprises des Sciences de la vie sont présentes sur l’ensemble du territoire français. Elles sont majoritairement implantées en Ile de France (33% comme en 2010), en région Rhône-Alpes (15% contre 16,6% en 2010) puis en région PACA (8,2% contre 10,5% en 2010). A noter que la région Midi-Pyrénées compte 6% des sociétés et les Pays de la Loire 6,6% (4,9% en 2010), une dynamique renforcée par le pôle de compétitivité. ET 48,5% des entreprises françaises sont issues du secteur académique.

Les biotech, véritables relais de croissance du secteur pharma

Depuis quelques années, les entreprises de biotechnologies deviennent le principal relais de croissance pour l’industrie pharmaceutique qui représente aujourd’hui le principal client des entreprises innovantes (33%) avec les laboratoires public de recherche.

En 2011, 85 partenariats ont été conclus. Les entreprises de biotechnologies sont souvent issues d’une découverte académique et gardent ensuite des relations étroites avec leur laboratoire d’origine. Les partenariats issus de la recherche académique en 2011 sont passés de 49% en 2010 à 52% en 2011, ce qui montre une augmentation dans ce domaine.

Un secteur qui peine à se financer et à atteindre le stade d’ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire)

Le financement des entreprises française du secteur (via Capital risque, IPO ou encore le refinancement sur les marchés financiers) a fortement baissé entre 2011 et 2010 passant de 460m€ à 277M€ (-40%). Cette tendance est aussi observée sur le secteur de la biotech en Europe où les financements ont diminué de 36%.

En parallèle les sociétés interrogées continuent à plébisciter les différents outils mise à disposition des pouvoirs publics (Oséo, C.I.R,…) soulignant toutefois l’impact fortement négatif de la réforme du statut de Jeune Entreprise Innovante.

« Dans un contexte de raréfaction des ressources financières, les sociétés du secteur vont devoir accélérer leur mutation. Ainsi, les phénomènes de concentration pourraient s’accélérer ou encore nous pourrions assister au développement du phénomène « d’open innovation» », conclut Franck Sebag, associé Ernst & Young.

Un secteur fragilisé par ma chute de son financement ?

« Notre étude confirme l’atteinte d’un palier de maturité pour notre industrie. Le pipeline de produits en développement du secteur des sciences de la vie en France équivaut à celui d’une industrie pharmaceutique du top 10. En outre, 2011 a été marquée par la réalisation des premières acquisitions par des sociétés étrangères d’entreprises cotées françaises. De même, nous avons observé des entreprises de biotech françaises qui ont fait l’acquisition de sociétés étrangères. Ces mouvements de consolidation montrent le fort dynamisme du secteur des sciences de la vie. Dans les temps difficiles que nous traversons, notre secteur prouve sa vitalité et continue à accroître significativement son chiffre d’affaires et à signer des partenariats à fort potentiel. Le capital-risque, qui reste « LA » source de financement de l’expansion de notre industrie, parviendra-t-il à subvenir aux besoins du secteur quand on observe en 2011 une chute sans précédent du financement ? La force capitalistique de nos sociétés doit être le pilier indispensable de la croissance pour continuer à embaucher, innover et montrer des performances. France Biotech alerte le Gouvernement sur l’impact des réformes sur les aides à l’innovation qui a mis et peut mettre nombre de nos entreprises en plein développement face à un mur ! Chaque PME de notre secteur est une grande entreprise en devenir. France Biotech poursuivra son action et ses engagements afin que le Gouvernement revoie sa position sur les réformes récentes et restera vigilante sur les réformes futures», souligne André Choulika, président de France Biotech.


Les Faits marquants 2011 en France

– Premières acquisitions d’entreprises françaises à l’étranger : Cellartis (Suède) par Cellectis et Humalis (Japon) par Vivalis ;
– Acquisitions de 2 de nos entreprises par des sociétés étrangères : Novagali Pharma par la société Santen et Ipsogen par la société Néerlandaise Qiagen ;
– Une entreprise française acquise par Biomerieux, Argene.

 Chiffres clefs

Fiche d’identité 2011 (selon enquête France Biotech 2011)

· Nombre de salariés : 4229 dont 33% de niveau mastère ;
· Nombre de sociétés : 1359 (Source OCDE) ;
· 47% des entreprises sont issues de la recherche académique ;
· Nombre de sociétés de plus de 10 ans : 5% (38 sur 189 sociétés) et 43% entre 6 et 10 ans (82 sur 89 sociétés) ;
· Effectif moyen : 27% comptent entre 6 et 10 salariés et 25% de 11 à 30 salariés ;
· Le chiffre d’affaires global : 261 millions d’euros pour 103 entreprises ;
· Investissement R&D : 104 millions d’euros pour 103 entreprises ;
· Nombre de JEI : 51% ;
· Création de sociétés : 24 ;
· Fermeture d’entreprises : 25 en 2011 contre 20 en 2010.

 Un pipeline de produits riche

– Produits thérapeutiques : L’industrie a vu son portefeuille produits s’étoffer en 2011 avec 320 produits en développement (contre 212 en 2010) ; 20 produits commercialisés contre 11 en 2010 ; 43% des produits sont en preuve de concept : 32% et 19% sont en phase préclinique et réglementaire. Si l’effort de R&D en cancérologie reste important (12%), l’écart avec d’autres aires thérapeutiques s’est réduit.

– Produits Diagnostics (59 Diagnostics in vitro et 21 diagnostics in vivo) : majoritairement en cancérologie. Les deux autres axes thérapeutiques bien représentés sont les maladies du système nerveux central et celles qui affectent le système immunitaire.

– Dispositifs médicaux (10 dispositifs médicaux implantables) : la cancérologie est également en tête, suivie pour la première fois par l’appareil cardio-vasculaire et les dispositifs chirurgicaux, viennent ensuite la dermatologie et l’appareil digestif.

Aides publiques

CIR et JEI
Sur 190 entreprises, 129 ont déclaré bénéficier de subventions en 2011 et 51 entreprises ont déclaré bénéficier de subventions d’investissement.

· 97 entreprises ont déclaré bénéficier de subventions d’exploitation ;
· 112 ont déclaré bénéficier d’avances remboursables ;
· 90 ont bénéficié de subventions d’Oséo;
· 50 entreprises ont bénéficié de subventions de l’ANR;
· 21% des entreprises ont reçu des subventions de l’Adème ;
· 20 entreprises ont reçu des subventions des programmes européens.

· En 2011 : 101 entreprises ont bénéficié du statut JEI (Jeune Entreprise Innovante), qui confère des avantages fiscaux aux entreprises de moins de 8 ans. Ces incitations fiscales ont permis de créer des emplois en R&D pour 51,5% d’entre elles, de lancer des projets R&D pour 49% d’entre elles, et d’investir dans de l’équipement pour plus de 40% d’entre elles.

· En 2011: les entreprises ayant bénéficié du CIR sont des entreprises de 1 à 10 personnes (44 contre 27 dans notre étude 2009), de 11 à 30 (21 contre 15) et 30 à plus (19 contre 16). Au titre de l’année 2009, l’assiette des dépenses de R&D éligible au CIR avait atteint 167 145 k€.

Eléments clés sur le financement

Le programme FSI-PME, mis en place le 5 octobre 2009, est géré par le FSI et OSEO. 2,4 milliards d’euros ont été engagés dans 430 entreprises en 2010 avec :

· Investissements directs dans 21 entreprises pour 1,7 milliards d’euros ;
· Investissements des fonds créés par le FSI dans 65 entreprises pour 200 millions ;
· Investissements des fonds partenaires dans 340 entreprises pour 500 millions.

Dans notre industrie, en 2011, le FSI a investi en direct dans :

· Cellectis pour 25 millions d’euros ;
· Novasep pour 30 millions.

En 2011, Innobio (créé fin 2009 et focalisé sur les sociétés innovantes dans les sciences de la vie) a investi dans :
· Advicennes Pharma pour 3 millions ;
· Eyevensys pour 650Keuros.

Source : France Biotech