Inotrem : l’étude clinique de phase II ESSENTIAL dans les formes sévères du COVID-19 atteint ses objectifs primaires et secondaires

Inotrem : l’étude clinique de phase II ESSENTIAL dans les formes sévères du COVID-19 atteint ses objectifs primaires et secondairesInotrem, une société de biotechnologie en phase clinique avancée spécialisée dans l’immunothérapie pour les maladies inflammatoires chroniques et aigües, présente à l’occasion du Congrès annuel la Société européenne de médecine intensive à Paris, les résultats positifs de son étude clinique ESSENTIAL de Phase II pour les patients atteints de COVID-19 en réanimation et souffrant de détresse respiratoire aigüe. L’étude a été financée dans le cadre de l’Appel à Manifestation d’Intérêt « Capacity Building », opéré pour le compte de l’Etat par Bpifrance dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA).

L’étude ESSENTIAL a recruté 220 patients hospitalisés en soins intensifs pour détresse respiratoire (niveaux 5 et 6 sur une échelle ordinale à 7 points de l’état clinique) et a comparé l’injection de nangibotide (1mg/kg/h) sur 5 jours avec le traitement de référence. En dépit d’une population de patients moins élevée qu’initialement prévue, l’étude a atteint son principal objectif : l’amélioration de l’état clinique des patients à 28 jours sur la base de l’échelle ordinale à 7 points (valeur p = 0,040).

Le traitement à base de nangibotide a aussi mis en évidence une réduction statistiquement et cliniquement significative de la mortalité de 12% en valeur absolue et de 43% en valeur relative à 28 jours parmi tous les patients de l’étude (valeur p = 0,030). L’étude a ainsi atteint un de ses principaux objectifs secondaires. Chez les patients ayant un niveau d’expression élevé du marqueur d’activation de la voie TREM-1, le soluble TREM-1 (sTREM-1), la réduction de la mortalité était encore plus prononcée : 20% en valeur absolue et 47% en valeur relative respectivement (valeur p = 0.023).

Les résultats ont montré que nangibotide avait un impact significatif et positif sur la progression de la maladie des patients atteints de COVID-19 sous ventilation artificielle, sur la sévérité des détresses respiratoires et sur la durée du maintien en unité de soins intensifs. L’essai clinique a aussi confirmé que sTREM-1 était un marqueur prognostique de sévérité chez les patients atteints de la COVID-19 et que, comme dans l’étude ASTONISH conduite par la société dans le choc septique, sTREM-1 était aussi un marqueur prédictif de la réponse des patients au traitement par nangibotide.

Jean-Jacques Garaud, Vice-Président exécutif, Directeur des affaires scientifiques et médicales chez Inotrem, déclare : « Cette nouvelle étude démontre sans équivoque que la voie biologique TREM-1 est centrale dans les grands dérèglements immunitaires causés par les infections sévères, qu’il s’agisse du COVID-19 ou du choc septique. Cette étude suggère avec force que nangibotide, qui cible la voie biologique TREM-1, est agnostique au type de pathogène à l’origine de l’infection avec un potentiel thérapeutique sur les infections inflammatoires sévères d’origine à la fois virales et bactériennes ».

Sven Zimmermann, Président d’Inotrem, poursuit : « Nous sommes reconnaissants du soutien financier et de la confiance sans faille que nous ont accordés les autorités françaises pour lutter contre le COVID-19. Cela confirme la pertinence de notre approche innovante pour traiter les maladies inflammatoires. Les résultats obtenus sont extrêmement encourageants et nous permettent de rapidement engager des discussions avec les autorités réglementaires aux Etats Unis et en Europe ».

Thierry Hercend, membre indépendant du Conseil d’administration d’Inotrem, indique : « L’impact de nangibotide sur les formes sévères du COVID-19, démontré dans la foulée des résultats de l’étude ASTONISH de Phase II dans le choc septique, confirme la pertinence de cibler la voie biologique TREM-1 pour traiter les dérèglements sévères du système immunitaires qu’ils soient liés ou non à des maladies infectieuses ».

Un soutien financier public rapide dans la lutte contre le COVID-19

Au démarrage de la pandémie, les équipes d’Inotrem ont très vite noté la proximité des dérèglements immunitaires présents dans les formes les plus sévères du COVID-19 avec ceux observés chez les patients atteints de choc septique, indication sur laquelle l’entreprise travaillait jusqu’alors. En s’appuyant sur sa connaissance approfondie de la biologie de la voie TREM-1, et avec le soutien fort de l’Etat français, Inotrem a rapidement mis en place ESSENTIAL, une étude clinique destinée à mesurer l’efficacité de nangibotide sur les patients en soins intensifs atteints de COVID-19.

En juillet 2020, le consortium CoviTREM-1, comprenant Inotrem et les CHU de Nancy et Limoges, a ainsi reçu dans le cadre d’un projet porté par le Secrétariat général pour l’investissement et Bpifrance, un financement de 7,5 millions d’euros. En décembre 2020, le Comité de pilotage des essais thérapeutiques du gouvernement français a déclaré cette étude clinique « priorité nationale de recherche ». Et en juillet 2021, Inotrem a reçu un nouveau financement public de 45 millions d’euros de la part Bpifrance dans le cadre des programmes d’investissement d’avenir (PIA), après avoir obtenu l’autorisation de poursuivre le programme de développement clinique de nangibotide dans le cadre du traitement du COVID-19 et en vue de son enregistrement.

Source et visuel : Inotrem