Journée mondiale de la contraception : Marisol Touraine dresse l’état des lieux en France

A l’occasion de la Journée mondiale de la contraception, Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, a dressé l’état des lieux de la contraception en France en 2013. Ainsi, en 9 mois, les choix des femmes pour leur contraception ont connu une évolution sensible avec une baisse des pilules de 3ème et 4ème génération et une tendance vers une diversité contraceptive.

La fin de l’année 2012 et l’année 2013 ont été marquées par plusieurs événements : la gratuité de la contraception pour les mineures de plus de 15 ans, le déremboursement des pilules de 3ème génération, le débat médiatique autour des risques liés aux pilules de 3ème et 4ème génération, les nouvelles recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) en matière de contraception, la nouvelle campagne de communication lancée par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES).

Ainsi, en 9 mois, les choix des femmes pour leur contraception ont connu une évolution sensible. De décembre 2012 à août 2013, les ventes totales de contraceptifs oraux combinés (COC) de 3ème et 4ème génération ont diminué de 36,6% comparativement à celles reportées sur la période décembre 2011‐août 2012.

Les femmes ont ainsi remplacé leurs pilules de 3ème et 4ème génération par d’autres modes de contraception notamment les pilules de 1ère et 2ème génération et les dispositifs intra‐utérins (stérilets). En effet, depuis décembre 2012, les ventes de contraceptifs oraux de 1ère et de 2ème génération augmentent avec une hausse globale de 24,3% sur les 9 mois considérés par rapport à la même période de l’année précédente.

Ainsi, en août 2013, le ratio de ventes de COC de 1ère et 2ème génération par rapport aux ventes de COC de 3ème et 4ème génération reporté était de 76% /24% alors qu’il était de 53% /47% un an auparavant.

Vers une diversité contraceptive
De plus, depuis le mois de décembre 2012, une augmentation des ventes des autres contraceptifs (dispositif intra utérin progestatif et au cuivre, implants) s’est amorcée. La hausse globale observée était de 26,1% sur la période étudiée (décembre 2012 – août 2013) comparativement aux ventes de la même période de l’année précédente.

Pour la première fois dans ce contexte, alors qu’aucune évolution du recours au dispositif intra utérin chez les jeunes et les femmes n’ayant jamais eu d’enfant n’avait été enregistrée entre 2000 et 2010, en dépit des recommandations émises par la HAS en 2004, on constate en 2013 que 4% des femmes de 20‐24 ans l’utilisent (contre 2% en 2010) et la hausse est encore plus marquée chez les 25‐29 ans (16% contre 8%).

Ainsi, l’augmentation la plus importante, de l’ordre de 45,1%, concerne la vente de dispositifs intra‐utérins non imprégnés de progestatifs (DIU au cuivre) qui occupent actuellement plus de 40% des ventes de cette catégorie « autres dispositifs » : une hausse supérieure à 50% est observée chez les femmes âgées de 20‐29 ans et 30‐39 ans, cette augmentation est de l’ordre de 30% chez les personnes âgées de 40 à 49 ans. La distribution d’âge se répartit de la manière suivante : 46% des
ventes est rapportée chez les 30‐39 ans (contre 44% en août 2012), 29% chez les 20‐29 ans (contre 22%) et 20% chez les 40‐49 ans (contre28%) en août 2013.

Enfin, les études montrent que le débat médiatique a conduit 20% des femmes à aller consulter un médecin et 25% d’entre elles à aller rechercher des informations sur Internet.

Globalement, et bien que de nombreux changements soient intervenus au cours des derniers mois avec près d’une femme sur cinq qui a changé sa situation contraceptive depuis janvier 2013, le taux de couverture contraceptive reste de très bon niveau en France (97% chez les femmes ne souhaitant pas de grossesse et ayant des rapports sexuels).

Source : Ministère de la Santé