Journée mondiale de l’Ostéoporose : améliorer le dépistage et la prévention

La Journée mondiale de la lutte contre l’Ostéoporose se déroule dimanche 20 octobre 2013. A cette occasion, l’Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale (AFLAR) souhaite alerter les pouvoirs publics sur les résultats d’une étude pharmaco-économique qui met en exergue les économies de coûts potentiellement générées par une meilleure  prévention et dépistage de l’Ostéoporose.

Maladie très répandue, l’ostéoporose touche 2 à 3 millions de Françaises et une part significative de ces patientes présenterait un risque élevé de fracture, justifiant un traitement préventif. Face à ce constat, le collectif ostéoporose, créé à l’initiative de l’AFLAR, réunissant des sociétés savantes, des professionnels de santé médecins et pharmaciens, des associations de patients dont l’AFLAR, a réalisé une étude pharmaco-économique qui montre qu’un bon diagnostic de la maladie et une prise en charge précoce ont un coût nettement moins élevé qu’une ostéoporose déjà installée.

En France, l’ostéoporose serait responsable de 51 000 fractures de la hanche, de 35 000 fractures du poignet et entre 40 000 et 65 000 fractures de vertèbres par an, avec à la clé quelque 68 000 hospitalisations. « Les conséquences économiques de ces fractures génèrent donc un coût induit majeur pour la société », estime l’AFLAR. Or, le vieillissement de la population française et l’augmentation de l’espérance de vie engendreront une recrudescence du nombre de fractures liées à l’ostéoporose.

« Un constat d’autant plus inquiétant que le frein, donné il y a une dizaine d’années, aux prescriptions de traitements hormonaux de la ménopause, ne manquera pas d’accroître le risque d’ostéoporose et donc de fractures de ces patientes à l’avenir. Ces traitements hormonaux de la ménopause, auparavant largement prescrits, réduisaient de moitié le risque de fractures ostéoporotiques », souligne l’association.

Le collectif, qui a travaillé sur cette étude, préconise ainsi plusieurs mesures en vue d’accentuer les efforts de prévention des fractures liées à l’ostéoporose :

– Améliorer la prise de conscience individuelle et collective : vraie maladie, l’ostéoporose a des conséquences dramatiques. La prendre en charge, à ses prémisses, en limite les conséquences cliniques et réduit les coûts pour la collectivité. Ainsi, le collectif préconise de proposer aux patientes un questionnaire rapide du risque de fracture (réalisé par le GRIO), en même temps qu’une prescription de mammographie, ce qui permettrait d’identifier leurs risques d’ostéoporose, lors d’une consultation chez le généraliste.

– Favoriser le dépistage en simplifiant et en remboursant l’examen d’ostéodensitométrie pour toute femme de plus de 60 ans. Une telle mesure générerait des économies comprises entre 107 et 121 millions d’euros à un horizon de 10 ans. Mais, surtout, elle permettrait de réduire drastiquement le nombre de fractures.

– Lancer des campagnes d’information et de sensibilisation à la prévention et au dépistage de l’ostéoporose par les pouvoirs publics, auprès du grand public mais aussi des professionnels de santé, des pharmaciens et des généralistes.

L’AFLAR est membre de la Fondation Internationale contre l’Ostéoporose (IOF) et relaie la campagne mondiale en France qui encourage les femmes à prendre dès maintenant des mesures pour préserver leur santé osseuse : www.pourdesosplusforts.org.