La préparation des établissements de santé face à la pandémie grippale

La préparation des établissements de santé face à la pandémie grippale Engagée depuis plusieurs années, la préparation des établissements de santé à une pandémie grippale constitue un enjeu majeur. Les mesures se sont progressivement renforcées depuis l’apparition du virus H1N1 au printemps dernier avec une accélération au cours des dernières semaines.

La préparation en détail

24 septembre Préparer les personnels des établissements de santé à la vaccination contre le virus A (H1N1)
24 septembre Préparer et gérer des déprogrammations dans les établissements de santé publics et privés face à la pandémie grippale A/H1 N1
6 août La préparation des établissements de santé, notamment en matière d’organisation en réanimation et en pédiatrie
28 juillet Le plan d’action des services d’aide médicale urgente (SAMU) pour répondre aux demandes des patients

 
Ces mesures concernent l’ensemble des établissements de santé et en particulier, ceux qui accueillent un Samu.


Les mesures concernant l’ensemble des établissements de santé reposent sur plusieurs axes :

  • anticipation des organisations (sécurisation des sites, plan de déprogrammation des patients dont l’hospitalisation peut être reportée, augmentation des capacités d’hospitalisation….) qui devront être mise en place, comme le stipule l’annexe « pandémie grippale » du plan blanc. Ces organisations ont été conçues par les établissements depuis plusieurs années dans le cadre de la préparation à une éventuelle pandémie grippale. Les hôpitaux sont désormais rentrés dans une phase opérationnelle de préparation à la mise en œuvre de ces mesures.
  • Attention particulière portée aux services de réanimation, qui constituent un maillon particulièrement important du dispositif de prise en charge des patients les plus lourds. Il en va de même des services de pédiatrie. L’augmentation des capacités de prise en charge dans ces services est nécessaire et fait l’objet d’une réflexion au sein de chaque établissement. Des lits d’hospitalisation et équipements, ainsi que le personnel formé, jusqu’alors affectés à d’autres activités pouvant être reportées, seront mobilisés.
  • Lorsque le vaccin contre la grippe H1N1 sera disponible, il sera essentiel que les personnels des établissements de santé puissent être vaccinés, pour pouvoir continuer à prendre en charge les patients. Cette vaccination ne sera pas obligatoire. Elle sera proposée en priorité aux personnels affectés dans les secteurs sensibles, soit en raison du risque de contagion par les patients, soit en raison de la fragilité des patients relevant de population à risque.


Les mesures concernant les établissements de santé sièges de Samu

Les Samu assurent la régulation médicale des appels de patients représentants les urgences les plus lourdes et parfois vitales. En période de pandémie, Il est essentiel que les Samu puissent continuer à assurer cette mission sans être submergés par un flux d’appels de patients inquiets mais pouvant être pris en charge par leur médecin traitant, ou être renseignés en s’adressant à la plate-forme Info grippe mise en place par le ministère de la Santé.

Pour permettre aux Samu de pouvoir continuer à assurer la régulation des patients les plus gravement atteints dans un contexte de pandémie qui accroitra certainement leur activité plusieurs mesures ont été engagées :

  • depuis 2007, plus de 29 M€ ont été délégués aux Samu pour permettre la modernisation de leurs équipements techniques (téléphonie, radiocommunications, outils de régulation…). Les mesures rapides pouvant être mises en œuvre pour renforcer en particulier les capacités de réponses téléphoniques sont étudiées dans chaque région.
  • Le renforcement des personnels de Samu est engagé concernant tant les médecins que les permanenciers auxiliaires de régulation médicale. Les Samu ont bénéficié du renforcement de personnel réalisé dans l’ensemble des structures de médecine d’urgence (Samu, Smur, structures des urgences): ainsi près de 3000 emplois ont été crées dans le cadre du plan urgences.
  • Ce renforcement passe par la sollicitation des médecins retraités et des personnels des établissements de santé habituellement affectés à des activités qui pourraient être reportées.

Il est essentiel que les hôpitaux et les Samu puissent continuer à assurer la prise en charge des patients les plus gravement atteints. L’atteinte de cet objectif passe par deux mesures essentielles qui sont d’une part, l’adaptation ponctuelle des organisations et des moyens hospitaliers et d’autre part, la responsabilisation de la population, qui consciente des enjeux, s’adresse au maillon de l’offre de soins (médecin de ville, plateforme Info Grippe, Samu, services des urgences…) adapté.

La préparation à la pandémie s’appuie sur un schéma global qui porte sur l’ensemble de l’offre de soins, incluant les établissements de santé et la médecine de ville.

Acteurs de la santé individuelle et de la santé publique, les professionnels de santé sont en première ligne pour prévenir et lutter contre la pandémie due au virus A(H1N1). Leur mobilisation s’est initiée avec l’apparition des premiers cas en France. Depuis, elle est proportionnée au nombre de cas qui surviennent chaque semaine. Leur mobilisation est par ailleurs prévue pour participer à la campagne de vaccination qui pourrait être mise en œuvre dans les prochaine semaines, lorsque les vaccins contre le virus A(H1N1) disposeront d’une autorisation de mise sur le marché et selon la stratégie vaccinale fondée sur l’expertise scientifique que la ministre de la santé et des sports proposera au président de la République et au Premier ministre.

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 Source : ministère