Lancement de l’Alliance des médicaments critiques à Bruxelles

A l’occasion du lancement de l’Alliance des médicaments critiques à Bruxelles, Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, et Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, appellent à renforcer nos efforts de relocalisation au niveau européen.

Aujourd’hui, 60% à 80% des principes actifs de nos médicaments proviennent d’Asie, principalement d’Inde et de Chine. La crise sanitaire nous a fait collectivement prendre conscience de notre dépendance et de la nécessité de mener une politique déterminée de réindustrialisation en matière de santé.

Au niveau national, nous avons amplifié nos efforts de relocalisation, en ciblant les médicaments sur lesquels nous sommes particulièrement dépendants des importations extra‑européennes.

Au niveau européen, une vraie dynamique est également en cours. La Commission européenne a publié, il y a quelques mois, une communication dans laquelle elle a présenté de nouvelles mesures pour mieux prévenir les pénuries de médicaments. Parmi ces mesures : la création d’une Alliance des médicaments critiques, chargée notamment d’identifier des leviers de politique industrielle. Cette Alliance est désormais lancée.

Les Etats membres se sont en effet réunis aujourd’hui à Bruxelles pour son lancement. A cette occasion, Roland Lescure a présenté un Manifeste en faveur d’un plan d’investissement coordonné pour faciliter les relocalisations. Plusieurs Etats membres ont d’ores et déjà indiqué être en soutien de la démarche française : France, Pays-Bas, Grèce, Italie, Hongrie, Malte, Slovaquie, Chypre, Roumanie.

Ce Manifeste propose de mieux intégrer les critères liés à la résilience des chaînes d’approvisionnement européennes dans le cadre des marchés publics. Il insiste sur la nécessité de prendre des actions coordonnées au niveau européen pour la relocalisation de médicaments matures. Pour cela, l’adoption et l’utilisation d’instruments de soutien économique appropriés semblent indispensables. Un projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) ciblé sur les capacités de production de médicaments critiques permettrait, par exemple, de soutenir des projets de relocalisation ambitieux sur des segments pour lesquels la fabrication européenne n’est pas viable sans une aide publique significative. Ces sujets seront discutés dans le cadre de l’Alliance, dans laquelle la France sera amenée à jouer un rôle moteur.

Source : Ministère de l’Economie et des Finances