Les AVK restent la référence dans la fibrillation auriculaire non valvulaire selon la HAS

La Haute Autorité de Santé (HAS) a diffusé mercredi une fiche de bon usage à l’attention des prescripteurs. Le message principal : les anticoagulants oraux antivitamine K restent le traitement de référence, les autres anticoagulants oraux représentent une alternative.

Au premier semestre 2013, la Commission de la Transparence a achevé l’évaluation des trois anticoagulants oraux dont les modes d’action sont différents de celui des anticoagulants oraux antivitamine K (AVK) en vue de leur inscription au remboursement dans la prise en charge de la fibrillation auriculaire non valvulaire : l’apixaban (Eliquis®), le dabigatran (Pradaxa®) et le rivaroxaban (Xarelto®). Ces médicaments ont en commun de ne pas nécessiter de test biologique pour suivre le niveau d’anticoagulation des patients.

La Commission de la Transparence a émis un avis favorable à leur remboursement, concluant néanmoins à une absence d’amélioration du service médical rendu. La Haute Autorité de Santé (HAS) diffuse aujourd’hui une fiche de bon usage à l’attention des prescripteurs sur les anticoagulants oraux dans la fibrillation auriculaire non valvulaire. Elle tient à rappeler que les traitements médicamenteux sont déterminés en fonction de différents facteurs pour chaque patient et qu’il ne faut absolument pas arrêter ou modifier son traitement sans en avoir parlé avec son médecin traitant.

Les antivitamines K demeurent le traitement de référence

« Les AVK demeurent dans la plupart des cas le traitement de référence de la fibrillation auriculaire non valvulaire et il n’existe à l’heure actuelle aucun argument pour remplacer un traitement par AVK efficace et bien toléré par un autre anticoagulant oral », estime la HAS.

« La prescription des anticoagulants oraux non antivitamine K est envisageable chez les patients sous AVK dont l’INR (un des indicateurs qui mesure la coagulation sanguine) n’est pas stabilisé malgré une observance correcte ou chez les patients qui ont une contrindication aux AVK, qui y sont intolérants ou qui acceptent mal les contraintes liées à la surveillance de l’INR », poursuit-elle.

La fiche précise les précautions à prendre pour instaurer et suivre un traitement par anticoagulant oral non antivitamine K notamment en fonction du produit, de l’âge et de la fonction rénale du patient afin de limiter les risques de complications hémorragiques. La HAS rappelle la nécessité de prise régulière de ces traitements, et notamment la sensibilité particulière des anticoagulants non vitamine K à l’oubli d’une prise ainsi que l’absence d’antidote disponible.

Source : HAS