Levothyrox® : « aucune rupture d’approvisionnement n’a été observée », affirme Marisol Touraine

Dans un communiqué publié jeudi, Marisol Touraine, la ministre des affaires sociales et de la santé, a affirmé qu’aucune rupture d’approvisionnement de Levothyrox®, médicament indiqué dans les hypothyroïdies, « n’a été observée, même si quelques difficultés locales de disponibilité sont décrites ».

La ministre de la Santé, a souhaité ainsi rassurer les associations de malades, qui ont dénoncé la pénurie de plusieurs dosages de lévothyrox (lévothyroxine). En France, près de 3 millions de patients sont actuellement traités par Lévothyrox.

L’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a été informée au mois de juin par le laboratoire Merck Serono d’une situation de tension temporaire sur l’approvisionnement de Levothyrox®, médicament indiqué dans les hypothyroïdies, maladies de la thyroïde. Ce traitement doit faire l’objet d’un suivi médical et ne doit pas être interrompu. « Cette situation est liée à des difficultés de conditionnement sur les sites de production du laboratoire Merck Serono alors que, par ailleurs, les deux génériqueurs ont choisi d’abandonner cette fabrication. Il n’existe pas de problèmes sur les matières premières », a précisé le ministère.

Par ailleurs, Marisol Touraine indique avoir demandé à l’ANSM de prendre « les mesures utiles de gestion afin que la continuité de traitement soit assurée ». Elle a en outre souhaité qu’un plan d’information et de communication à destination des patients, des médecins et des pharmaciens soit élaboré.

« L’ANSM a immédiatement mobilisé le laboratoire Merck Serono afin de rechercher toutes les possibilités d’approvisionnement du marché français et de suivre au plus près l’évolution de la situation des stocks », indique le ministère. Le laboratoire Merck Serono a ouvert le 26 juin dernier un numéro vert à l’attention des pharmaciens pour qu’ils puissent exposer leurs besoins et prévoir leur approvisionnement.

Le ministère précise que « l’ANSM a veillé, dès juillet, à ce que le laboratoire Merck Serono constitue un stock de sécurité en recourant à des boites commercialisées dans d’autres pays européens et a préparé, au cas où ce stock serait mobilisé, une information spécifique des patients ». Enfin, l’ANSM a assuré le 1er août l’information des prescripteurs et des pharmaciens afin de rappeler, dans ce contexte, les modalités de traitement des patients.

« Aujourd’hui, aucune rupture d’approvisionnement n’a été observée, même si quelques difficultés locales de disponibilité sont décrites. Le stock de sécurité n’a pas été utilisé à ce jour », conclut le ministère dans son communiqué ».