Maladies infectieuses chroniques: partenariat privé / public pour l’élaboration de vaccins thérapeutiques

Le groupe pharmaceutique Roche, l’Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les hépatites virales (ANRS), le Baylor Research Institute (BRI) et Inserm Transfert mettent en place une coopération stratégique pour mettre au point des vaccins thérapeutiques pour les maladies infectieuses chroniques. Un partenariat privé public clé allant de la découverte au développement clinique, fondé sur une plateforme technologique novatrice pour découvrir et mettre au point des vaccins thérapeutiques qui ciblent les cellules dendritiques, composantes clés du système immunitaire des mammifères.

« Cette approche ciblée a son utilité pour répondre à différents besoins médicaux. Notre objectif est d’identifier de nouvelles constructions d’anticorps uniques qui ciblent spécifiquement les sous-populations de cellules dendritiques pour stimuler et développer la réponse immunitaire », déclare Jean-Jacques Garaud, directeur »Pharma Research and Early Development chez Roche ».

Les participants au projet identifieront et optimiseront les candidats prometteurs et mettront au point des molécules pour une validation du concept d’utilisation. Chaque partie apporte ses atouts au projet : le BRI est expert dans le ciblage cellulaire dendritique et la biochimie des protéines de fusion tandis que l’ANRS a une expertise étendue dans la mise au point de vaccins et dans la conduites d’essais cliniques thérapeutiques et prophylactiques, compétences qui se conjuguent parfaitement avec celles de Roche en matière d’ingénierie bioproduits et son savoir faire industriel dans la mise au point des produits biologiques.

L’Institut Roche de Recherche et Médecine Translationnelle (IRRMT, basé à Boulogne-Billancourt) sera plus particulièrement impliqué dans la partie clinique du programme, en lien étroit avec l’ANRS. Inserm Transfert apporte au projet son savoir-faire dans la gestion des alliances et de la propriété intellectuelle. Le projet sera supervisé par un comité directeur mixte comprenant des membres de toutes les institutions.

« Le concept de ce programme vaccinal prend ses racines dans plus de 15 ans de recherches sur la biologie des cellules dendritiques humaines et le ciblage cellulaire dendritique menées au BIIR », déclare Yong-Jun Liu, MD, PhD, vice-président et responsable du pôle scientifique du BRI, directeur du BIIR. « Nous sommes enthousiastes à l’idée de travailler avec les deux leaders mondiaux de la recherche vaccinale et des produits biologiques afin de transposer au plan clinique les découvertes faites dans le cadre de la recherche fondamentale ».

« Au cours de ces dernières années, l’ANRS a réalisé des travaux en amont et des études précliniques sur le ciblage cellulaire dendritique, et mené à bien plusieurs essais », déclare le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l’ANRS.

« Le leadership technique et scientifique de Roche dans la découverte et la mise au point de constructions de protéines thérapeutiques complexes a joué un rôle moteur dans la création de cette alliance et la promotion de cette nouvelle technologie », souligne le professeur Yves Levy, directeur scientifique du programme de recherche vaccinale sur le sida à l’ANRS et directeur du « Vaccine Research Institute ». « Cet accord permettra par ailleurs de valider la création de l’Institut de recherche sur le vaccin, auquel le gouvernement français a octroyé un financement de 20 millions d’euros », ajoute le professeur Yves Levy.

La plateforme technologique permet de créer de nouvelles protéines de fusion comprenant un anticorps de ciblage des cellules dendritique, des antigènes viraux et des séquences de liaison entre les deux. La coopération entre l’ANRS et le BIIR a débouché sur la mise au point de candidats prometteurs pour les vaccins contre le virus de l’hépatite C, le sida et la tuberculose à base d’antigènes et d’anticorps de ciblage pour différentes sous-populations de cellules dendritiques via plusieurs récepteurs à des fins thérapeutiques et préventives.

« L’accord que nous avons conclu est un bon exemple de projet collaboratif international impliquant la communauté scientifique et l’industrie pharmaceutique, où chaque partie apporte son savoir-faire et son expertise pour améliorer un produit et une technologie qui feront date », déclare Cécile Tharaud, présidente d’Inserm Transfert. « Nous souhaitons mettre en place un partenariat réussi, qui profitera à toutes les parties concernées et surtout aux patients

Source : Roche