Médicament: un rapport « contredit par les chiffres » selon le Leem

Dans un communiqué, le Leem réagit à la publication du rapport sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale publié par la Cour des comptes. Les Entreprises du médicament estiment que certains éléments rapportés ne sont pas « en phase avec les données objectives disponibles et avec la réalité du contexte européen du médicament ».

Pour le Leem,  « le médicament est aujourd’hui le poste le mieux maîtrisé dans le cadre de la régulation des dépenses de santé ». Le chiffre d’affaires global du médicament sur le marché français a enregistré une évolution de + 1,1 % en 2010, pour un total de 27,2 milliards d’euros. « Pour la troisième année consécutive, la croissance du marché des médicaments pris en charge par les caisses se situe autour de la limite de 1 % prévue par la loi de financement de la Sécurité sociale (précisément + 0,57 % pour la seule année 2010) », souligne-t-il.

« Une consommation de médicaments maîtrisée »
« Depuis plusieurs années, les dépenses de médicaments des Français décélèrent plus rapidement que chez nos voisins européens. La comparaison avec l’Allemagne est à cet égard édifiante : contrairement aux données publiées par la Cour des comptes, la croissance des ventes de médicaments est deux fois moins élevée en France qu’elle ne l’est outre-Rhin, sur la période 2006-2009 (source : OCDE », affirme le Leem. « Par ailleurs, comme l’attestent toutes les études disponibles, on note ces cinq dernières années, en Europe de l’Ouest, une large convergence des comportements de prescription dans les grandes indications thérapeutiques », renchérissent les industriels du médicament.

Des prix de médicaments « parmi les plus bas d’Europe »
« Entre 1990 et 2010, l’indice du coût de la vie a augmenté de 40,5 % ; dans le même temps, l’indice des prix publics des médicaments (remboursables et non remboursables) diminuait de 13,7 %. Pour les seuls médicaments remboursables, c’est-à-dire pris en charge par la solidarité nationale, le prix public a reculé de 22,9 % », indiquent les Entreprises du médicament. « Les prix des médicaments en France sont homogènes avec ceux des autres pays européens pour les médicaments d’ASMR I, II et III (médicaments les plus innovants). La France possède de surcroît les niveaux de prix les plus bas pour les médicaments d’ASMR IV (médicaments du « progrès incrémental ») », souligne le Leem.

Enfin, dans son communiqué, le Leem regrette que « le changement de modèle de l’industrie pharmaceutique au niveau mondial – localisation de la recherche, exigence renforcée des cibles thérapeutiques… – dans lequel la France a vocation à trouver sa place, soit insuffisamment pris en compte par ce rapport de la Cour des comptes ».

Source : Leem