Paludisme : Novartis découvre une nouvelle cible médicamenteuse

Les chercheurs de Novartis viennent de découvrir une nouvelle cible médicamenteuse pour le traitement du paludisme. La découverte, publiée en ligne dans la revue Nature (*), identifie phosphatidylinositol-4-kinase (PfPI4K) comme cible des imidazopyrazines, une nouvelle classe de molécules expérimentales antipaludiques qui inhibe le développement de plusieurs espèces de Plasmodium responsables du paludisme à chaque stade de l’infection chez l’hôte humain.

Les recherches en cours sur le développement des imidazopyrazines comme nouveau traitement contre le paludisme sont soutenues par le Wellcome Trust et Medicines for Malaria Venture.

« Cette nouvelle cible du paludisme permet d’envisager le développement de la prochaine génération de médicaments antipaludiques capables de prévenir, traiter et bloquer la propagation du paludisme, un objectif clé de Novartis », a souligné Thierry Diagana, Directeur de l’Institut Novartis pour les maladies tropicales (NITD). « Les molécules qui inhibent cette nouvelle cible ont le potentiel de compléter notre pipeline actuel de médicaments antipaludiques, KAE609 et KAF156, et pourraient ouvrir la voie vers l’éradication de cette maladie. »

L’article décrit comment les scientifiques ont découvert une nouvelle classe de molécules présentant un noyau d’imidazopyrazines, pour identifier cette nouvelle cible du paludisme. « Nos chercheurs ont réalisé une vaste sélection phénotypique qui, associée aux outils modernes d’analyse et de modification génomique, constitue une plate-forme technologique de pointe pour découvrir et valider les cibles médicamenteuses pour la découverte de la prochaine génération de médicaments antipaludiques », a déclaré Martin Seidel, Directeur de l’Institut de génomique de la Fondation Novartis pour la recherche (GNF).

Ils ont ensuite isolé les souches de parasites devenus résistants à la classe de molécules et identifié les gènes mutés. Pour l’un de ces gènes, PfPI4K, les expériences biochimiques ont montré que les imidazopyrazines agissent en interaction avec la poche de la kinase qui fixe l’ATP. Les chercheurs ont également montré que ces molécules sont actives contre les isolats de terrain de stade sanguin des principaux agents pathogènes du paludisme humain, P. falciparum et P. vivax , et inhibent les hypnozoïtes de stade hépatique d’un parasite, P. cynomolgi , étroitement associé à P. vivax .

Les chercheurs de GNF et NITD ont collaboré avec une équipe internationale de chercheurs de l’Université de Californie, San Diego, et de l’Université Columbia.

* Publication Nature : http://dx.doi.org/10.1038/nature12782

Source : Novartis