Pilule : 2 500 accidents et 20 décès par an en France selon l’ANSM

Pilule : 2 500 accidents et 20 décès par an en France selon l'ANSML’ANSM a présenté mardi son rapport pharmaco-épidémiologique sur le risque thromboembolique veineux attribuable aux contraceptifs oraux combinés (COC) depuis 10 ans en France. Les COC seraient ainsi à l’origine 2 529 accidents thromboemboliques par an dont 1 751  attribuables aux pilules de 3ème et de 4ème génération. Le nombre de décès annuels par embolie pulmonaire est estimé à 20.

Dans son analyse, l’ANSM a pu estimer le nombre d’accidents thromboemboliques veineux (1) attribuables aux différentes générations de pilules contraceptives, ainsi que la mortalité (2) liée à ces événements, chez les femmes âgées de 15 à 49 ans exposées aux COC, en France, entre 2000 et 2011. L’utilisation de la Base Nationale du PMSI (3)  a permis de mesurer la mortalité hospitalière immédiate des embolies pulmonaires.

« Le risque d’accidents thromboemboliques veineux existe en population générale mais il est faible ; il augmente avec l’âge chez toutes les femmes, qu’elles soient ou non utilisatrices d’un COC. Il est plus important sous COC de 3ème ou de 4ème génération que sous COC de 1ère ou de 2ème génération », indique l’agence dans un communiqué.

Entre 2000 et 2011, le risque thromboembolique veineux lié aux COC est estimé à 2 529 par an dont 1 751 sont attribuables aux pilules de 3ème et de 4ème génération.

Le nombre de décès annuels par embolie pulmonaire attribuables à l’utilisation des COC est estimé à 20 : 6 décès attribuables aux COC de 1ère et de 2ème génération et 14 attribuables aux COC de 3ème et de 4ème génération.

Afin de limiter le risque de survenue d’accidents thromboemboliques veineux, et de décès associés, l’agence préconise une utilisation en seconde intention des COC de 3ème et de 4ème génération, la prise en compte des facteurs de risque avant toute prescription, la sensibilisation des femmes et des professionnels de santé au risque d’accidents thromboemboliques veineux et aux signes associés devant les alerter et amener à consulter pour une prise en charge précoce et le recours au moyen de contraception le mieux adapté à chaque utilisatrice.

[1] Les accidents thromboemboliques veineux (ATEV) pris en compte dans le rapport sont les thromboses veineuses profondes des membres inférieurs (phlébites) pour deux tiers des cas et les embolies pulmonaires (avec ou sans phlébites) pour un tiers.

[2] Mortalité hospitalière immédiate ou mortalité prématurée, dans les 5 années suivant l’embolie pulmonaire

[3]Le Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) fournit des informations médicales pour tous les patients hospitalises

Source : ANSM