Sommet Européen Diagnostic VIH 2008 : instaurer le diagnostic précoce du SIDA

Le Sommet Européen Diagnostic VIH 2008 réunissait vendredi à Paris les experts européens du Sida (médecins, politiques, associations). Leur objectif : sensibiliser le grand-public aux dispositifs de dépistage  précoce de la maladie. Aujourd’hui en France, on estime à 36 000 ceux qui sont porteurs du virus sans le savoir.

 

« A présent, l’enjeu est de diagnostiquer la maladie le plus tôt possible afin de rendre le traitement plus efficace », déclarent les organisateurs de ce sommet.  Dans des pays comme la France, où le dépistage est bien accepté, gratuit, facilement accessible et souvent utilisé, le diagnostic tardif reste pourtant significatif.  Aujourd’hui en France, on estime à 36 000 ceux qui sont porteurs du virus sans le savoir.


Les freins au dépistage

Par ailleurs, ils constatent que « certaines personnes se sentent hors d’atteinte et nient le risque. D’autres méconnaissent la maladie ou ne se sentent pas concernés car ils l’assimilent systématiquement à une prise de risque. Ainsi, les couples stables sont particulièrement touchés par le diagnostic tardif ». Autres  freins au dépistage : la peur de la maladie, de la stigmatisation, de la discrimination, ou encore de la répression dans le cas particulier des migrants.


De nouveaux enjeux

« Lorsque le dépistage a été mis en place en France au début des années 80, l’enjeu majeur était d’endiguer l’épidémie tout en protégeant les malades contre une très forte stigmatisation. D’où, dans plusieurs pays, dont la France, le choix de conditions strictes visant à garantir à la fois un test
fiable à 100%, mais aussi l’anonymat et la confidentialité », expliquent les organisateurs.

Pour ces derniers, l’objectif aujourd’hui est d’amener ceux qui ne feraient pas spontanément la démarche à se faire diagnostiquer dans un centre de dépistage ou de demander à un médecin de leur prescrire un test. Et ce, dès qu’ils ont pris un risque.

 

Expérimentations locales
En France,  l’ANRS (l’Agence nationale de Recherche sur le SIDA) et le ministère de la Santé viennent d’annoncer le lancement d’un programme d’expérimentation sur les tests non-médicalisés de dépistage rapide du sida réalisé en une demi-heure à partir d’un simple prélèvement au doigt. Premières villes à expérimenter le procédé : Montpellier, puis Bordeaux, Lille et Paris.

Les conclusions de l’ensemble des débats seront disponibles à l’issue du Sommet sur le site : www.sommetdiagnosticvih.eu