Transgene : 1er patient traité dans un nouvel essai de TG6002, un virus oncolytique qui produit un agent de chimiothérapie dans la tumeur

Transgene : 1er patient traité dans un nouvel essai de TG6002, un virus oncolytique qui produit un agent de chimiothérapie dans la tumeurTransgene, société de biotechnologie qui conçoit et développe des immunothérapies reposant sur des vecteurs viraux contre les cancers, a annoncé qu’un premier patient a reçu TG6002 par voie intra-artérielle hépatique (IAH), comme traitement locorégional des métastases hépatiques non opérables d’un cancer colorectal (CCR).

Cette procédure s’est déroulée à l’hôpital universitaire St James de Leeds (Royaume-Uni). Le Dr Adel Samson est l’investigateur principal de cet essai. TG6002 est un virus oncolytique de nouvelle génération. Il combine plusieurs mécanismes d’action, en agissant directement dans le microenvironnement tumoral et au niveau systémique.

Le virus oncolytique TG6002 a été conçu pour détruire les cellules cancéreuses de façon directe (oncolyse), par la production de chimiothérapie (5-FU) dans la tumeur et en activant le système immunitaire du patient contre les cellules cancéreuses. TG6002 a démontré en préclinique sa capacité à réduire la taille de la tumeur d’origine et de ses métastases1.

Grâce à la production de 5-FU directement dans la tumeur, l’efficacité de celui-ci devrait être supérieure et ses effets secondaires limités.

. La production de 5-FU est réalisée par la conversion du 5-FC, médicament anti-infectieux administré par voie orale, en 5-FU, agent de chimiothérapie actif sur les CCR et leurs métastases. Ce mécanisme d’action repose sur l’expression du gène breveté FCU1, intégré au génome de TG6002.

. Le 5-FU peut induire des effets secondaires menant jusqu’à l’arrêt du traitement. Avec TG6002, le 5-FU est produit directement dans la tumeur. Nous espérons atteindre des concentrations élevées dans la tumeur tout en restant à des concentrations très faibles dans le reste de l’organisme du patient.

Dans cet essai, TG6002 est injecté directement dans l’artère hépatique (voie IAH).

. Cette voie d’administration est couramment utilisée pour les traitements locorégionaux, afin d’administrer des agents thérapeutiques aux patients atteints de tumeurs hépatiques. Elle permet de concentrer TG6002 dans l’ensemble des métastases présentes dans le foie, visibles ou non au scanner.

. Cet essai de Phase 1/2a ouvert à bras unique évalue la sécurité, la pharmacocinétique, la biodistribution et l’efficacité de doses répétées et croissantes de TG6002 en combinaison avec du 5-FC. L’essai pourra inclure jusqu’à 75 patients.

TG6002 est aussi évalué dans un autre essai clinique de Phase 1/2a, dans lequel il est administré par voie intraveineuse à des patients atteints de cancers digestifs avancés. Les premiers résultats de cet essai sont attendus au deuxième trimestre de 2020.

« Le démarrage de cet essai évaluant la sécurité et l’activité de TG6002 administré par la voie intra-artérielle hépatique chez des patients atteints de CCR métastasé au foie nous permettra de renforcer le corpus de données de ce nouveau virus oncolytique. Le recours à la voie IAH est nouveau pour les virus oncolytiques. Nous pensons qu’il élargira le nombre d’indications dans lesquelles les Vaccinia virus pourront être utilisés. L’essai en cours avec TG6002 administré par perfusion intraveineuse se poursuit. Nous prévoyons d’annoncer les premiers résultats de cet essai en IV au cours du deuxième trimestre de 2020 », a déclaré le Dr Maud Brandely, PhD, Directeur, Développement Clinique, Opérations Cliniques & Affaires Réglementaires de Transgene.

Le Dr Adel Samson, oncologue médical à l’hôpital universitaire de Leeds, ajoute : « Des essais cliniques évaluant des virus oncolytiques basés sur des Vaccinia virus ont déjà montré que ces nouvelles immunothérapies peuvent moduler le microenvironnement tumoral. L’ajout de la production locale de 5-FU offre de nouvelles perspectives dans le traitement des patients atteints de cancers colorectaux présentant des métastases hépatiques. Le recours à la voie IAH devrait permettre une concentration plus élevée de TG6002 dans les tumeurs hépatiques. Si elle confirme son efficacité et sa bonne tolérance, cette approche pourrait constituer une modalité de traitement supplémentaire. J’espère que cette étude démontrera que les différents mécanismes d’action de TG6002 permettent d’obtenir de meilleurs résultats pour les patients tout en limitant l’exposition systémique au 5-FU. »

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1 The Enhanced Tumor Specificity of TG6002, an Armed Oncolytic Vaccinia Virus Deleted in Two Genes Involved in Nucleotide Metabolism, J. Foloppe, et al., Molecular Therapy Oncolytics, https://doi.org/10.1016/j.omto.2019.03.005

Source : Transgene