Transgene reçoit l’autorisation de lancer un essai de Phase I avec TG6050, un virus oncolytique innovant

Transgene, société de biotechnologie qui conçoit et développe des immunothérapies contre les cancers reposant sur des vecteurs viraux, a annoncé avoir reçu l’autorisation de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), pour procéder à un essai clinique de Phase I du virus oncolytique innovant TG6050 en France. Ce nouveau candidat-médicament sera administré par voie intraveineuse à des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (non-small cell lung cancer, NSCLC) au stade avancé.

TG6050 est issu de la plateforme brevetée Invir.IO™. Il a été conçu pour exprimer l’IL-12 humaine, une cytokine connue pour enclencher une puissante réponse immunitaire antitumorale, et un anticorps anti-CTLA4 entier.

TG6050 a le potentiel d’induire une réponse antitumorale puissante en combinant plusieurs mécanismes d’action : il cible sélectivement les cellules cancéreuses et exprime l’IL-12 et l’anticorps anti-CTLA4 directement dans le micro-environnement tumoral. Une courte vidéo détaillant l’action de TG6050 est disponible ici.

TG6050 a été conçu pour être administré par perfusion intraveineuse, une voie d’administration dont la sécurité et la faisabilité ont déjà été démontrées avec un virus oncolytique issu d’Invir.IO™. L’administration intraveineuse permet d’augmenter significativement le potentiel thérapeutique et de marché de cet oncolytique. En effet, il s’agit d’une approche ciblée qui permet d’atteindre différentes lésions cancéreuses et métastases inaccessibles par injection intratumorale. L’administration intratumorale, qui consiste à injecter le traitement directement dans la tumeur, est à ce jour la seule voie d’administration autorisée pour les virus oncolytiques au stade commercial ; l’administration IV représenterait une avancée significative.

L’essai Delivir inclura jusqu’à 36 patients avec un NSCLC au stade avancé, en rechute après des traitements de référence, y compris les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICIs). TG6050 doit permettre de vaincre la résistance des tumeurs aux traitements en initiant une réponse antitumorale via une combinaison unique d’actions qui comprend l’oncolyse (destruction directe des cellules cancéreuses suite à la réplication virale), l’induction d’une réponse immunitaire et la libération de concentrations élevées d’IL-12 et d’anticorps anti-CTLA4 dans la tumeur. La voie intraveineuse est considérée comme la plus appropriée pour cette population de patients présentant une maladie disséminée avec de nombreuses métastases visibles et invisibles par les techniques d’imagerie médicale.

Hedi Ben Brahim, Directeur général de Transgene, commente : « TG6050 est un nouvel atout très prometteur dans notre portefeuille de virus oncolytiques. Cela démontre une fois de plus la capacité de notre plateforme Invir.IO™ à générer des immunothérapies extrêmement ciblées contre le cancer. Ces candidats médicaments multi-armés sont conçus pour apporter des avantages significatifs par rapport aux thérapies existantes. À la manière d’un cheval de Troie, ils entraînent la production de thérapies puissantes comme l’IL-12 directement dans la tumeur. L’objectif : atteindre de fortes concentrations de ces médicaments uniquement dans la tumeur, pour une meilleure efficacité et des effets secondaires inférieurs à ceux constatés avec l’administration systémique de ces médicaments. L’administration par voie intraveineuse s’adresse à un très grand nombre de patients atteints de tumeurs solides pour lesquelles une administration intratumorale n’est pas indiquée. Elle doit notamment apporter des bénéfices cliniques aux malades atteints d’un cancer du poumon avancé qui ont absolument besoin de nouvelles options thérapeutiques.

Cette autorisation réglementaire est une étape importante pour Transgene et nous sommes impatients d’inclure le premier patient de cet essai et de présenter les avancées de TG6050 en clinique. »

L’inclusion du premier patient dans cet essai multicentrique est attendue au premier semestre 2023.

Source : Transgene