Vaccination massive contre la méningite en Afrique

Le Cameroun, le Nigéria et le Tchad lancent en cette fin d’année une vaste campagne de vaccination contre la méningite qui touchera plus de 22 millions de personnes âgées de un à 29 ans. Il s’agit d’un nouveau vaccin plus efficace et fabriqué à un moindre coût pour l’Afrique. D’ici 2016, 300 millions d’Africains devraient bénéficier de cette couverture vaccinale.

Le Cameroun, le Nigéria et le Tchad vaccinent en cette fin d’année 2011 plus de 22 millions de personnes âgées de 1-29 ans avec le nouveau vaccin antiméningococcique conjugué A, MenAfriVac au cours de campagnes de masse. » Ce nouveau vaccin a le potentiel d’éliminer la principale cause d’épidémies de méningite en Afrique depuis plus d’un siècle », souligne l’OMS.

En décembre 2010, le nouveau vaccin a été introduit au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Développé grâce à une collaboration entre le Projet Vaccins Méningite (l’OMS et l’organisation internationale à but non lucratif PATH), un fabricant de vaccins indien et les responsables de santé publique en Inde et dans plusieurs pays d’Afrique, le vaccin est supérieur aux vaccins antiméningococciques existants à plusieurs égards: la durée de protection est plus longue, il protège les jeunes enfants, il a le potentiel de générer une immunité de communauté, et il est vendu à un prix abordable pour l’Afrique.

Il est prévu que, d’ici 2016, les 25 pays de la région africaine connue sous le nom de « ceinture de la méningite », auront introduit le vaccin au cours de campagnes de masse, avec un total de 300 millions de personnes vaccinées.

L’introduction du vaccin n’a été possible que grâce à des années d’essais cliniques. Les essais sur les humains ont commencé il y a six ans, en Inde. Depuis ce temps, près de 10 000 personnes ont participé à des essais en Gambie, au Ghana, en Inde, au Mali et au Sénégal. Les essais cliniques se poursuivent aujourd’hui afin de déterminer la durée de protection conférée par le vaccin, et le calendrier optimal pour son introduction future dans les programmes de vaccination de routine.

Source : OMS