Alzheimer: ExonHit présente des données prometteuses sur l’utilisation de biomarqueurs génomiques

La société biopharmaceutique ExonHit Therapeutics a annoncé hier la communication de données encourageantes sur l’utilisation de biomarqueurs génomiques sanguins dans les études cliniques concernant la maladie d’Alzheimer (MA). Ces données ont fait l’objet de deux présentations orales lors de la 3ème Conférence sur les essais cliniques dans la maladie d’Alzheimer (« Clinical Trials on Alzheimer’s Disease » ou « CTAD ») qui s’est tenue à Toulouse du 3 au 5 novembre.

Le CTAD 2010 a réuni les leaders d’opinion impliqués dans les essais cliniques Alzheimer pour discuter notamment des derniers résultats cliniques, des candidats médicaments en développement et de la méthodologie des essais (paramètres liés à l’évolutivité de la maladie, biomarqueurs, etc…).

A l’heure actuelle, les essais cliniques destinés à évaluer un nouveau traitement de la maladie d’Alzheimer sélectionnent les patients sur la base de critères cliniques, en utilisant diverses échelles psychométriques, l’imagerie cérébrale et parfois des prélèvements de liquide céphalo-rachidien. La MA étant une maladie complexe associée à des manifestations cliniques multiples, les résultats des études sont parfois difficiles à interpréter du fait de la variabilité de la population de patients. De la même façon, la réponse au traitement dans la MA est principalement mesurée à l’aide d’échelles psychométriques avec des résultats dépendants de l’expérience du médecin évaluateur et de l’état psychologique et comportemental du patient.

« Inclure l’utilisation d’un biomarqueur moléculaire sanguin tel qu’AclarusDx™ dans les essais cliniques Alzheimer pourrait faciliter le recrutement d’une population de patients plus homogène et ainsi contribuer à réduire le bruit de fond dans les résultats de l’étude, rendant plus facile l’évaluation de l’efficacité potentielle d’un candidat médicament », a souligné le Professeur Serge Gauthier, Docteur en médecine de l’Université McGill à Montréal. « De plus, faire une prise de sang à des patients est possible presque n’importe où et, est beaucoup plus facile à réaliser qu’une ponction lombaire chez une population de patients âgés et fragiles. »

« Grâce au développement de technologies de profilage exhaustives telles que notre plateforme SpliceArray™, l’analyse pharmacogénomique peut être appliquée aux essais cliniques et permettre de développer des biomarqueurs prédictifs ou de suivi. Ils peuvent être utilisés pour identifier les patients susceptibles de répondre au traitement ou suivre leur réponse à ce traitement. C’est ce que nous avons fait avec EHT 0202, notre candidat médicament en Phase II pour la maladie d’Alzheimer », a déclaré Matthew Pando, PhD, Vice-président exécutif, Thérapeutique d’ExonHit Therapeutics.

La présentation orale faite par le Professeur Gauthier, intitulée « How biomarkers can help investigators and the pharmaceutical industry in AD clinical trials. From concept to application », décrit les différentes approches relatives à l’utilisation de biomarqueurs génomiques dans les essais cliniques Alzheimer, en particulier la sélection des patients, la stratification et le recrutement. Renforcer les critères classiques de sélection des patients par l’inclusion d’un biomarqueur d’expression génomique pourrait contribuer à améliorer la puissance statistique de l’étude pour détecter un véritable effet ou, de façon équivalente, réduire le nombre de patients nécessaires à la détection d’un tel effet (1).

La présentation orale sur EHT 0202 par Matthew Pando, intitulée « Identification of blood transcriptomic signatures in AD patients related to EHT 0202 treatment response and efficacy. » a mis en évidence la corrélation entre la réponse à un médicament et le profil d’expression génomique. La technologie SpliceArray™ propriétaire d’ExonHit a permis l’identification d’une signature sanguine transcriptomique associée à la réponse au traitement par EHT 0202 (2).

Les deux présentations ont ainsi montré l’intérêt potentiel de l’utilisation de biomarqueurs afin d’obtenir des résultats plus exploitables dans les essais cliniques Alzheimer. Les patients Alzheimer sont une population fragile du fait de leur âge et des pathologies associées ; étendre l’usage de biomarqueurs simples et non invasifs en complément des méthodes standards actuelles pourrait contribuer efficacement au développement réussi de nouveaux traitements pour la maladie d’Alzheimer.

Source : ExonHit