Alzheimer : la recherche en imagerie médicale pour un diagnostic précoce de la maladie

Alzheimer : la recherche en imagerie médicale pour un diagnostic précoce de la maladieLes progrès de l’imagerie cérébrale devraient permettre de diagnostiquer plus tôt la maladie d’alzheimer et de mieux en comprendre le mécanisme, pour une prise en charge plus précoce et des traitements mieux adaptés. Le groupe pharmaceutique Guerbet mise sur l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour visualiser lésions spécifiques au niveau du cerveau à un stade très prématuré de développement.

Un des aspects de la maladie d’Alzheimer est la difficulté à poser un diagnostic précoce fiable, les signes cliniques au tout début étant communs avec d’autres pathologies cérébrales. Or, ce diagnostic précoce est un élément majeur pour mettre en place le traitement le plus adapté, mais aussi pour une meilleure prise en charge globale des malades et de leur entourage.

En pratique, le diagnostic de maladie d’Alzheimer est évoqué chez un patient présentant des troubles cognitifs (perte de mémoire, troubles du langage, difficultés à se situer dans l’espace, etc.), pour lesquels les autres causes ont été éliminées. Il est confirmé lorsque le seuil de la démence, définie par les médecins comme la perte de l’autonomie, est atteint.

Vers un dépistage précoce de la maladie d’Alzheimer ?
Selon une étude publiée en Juillet 2007 dans la revue Lancet Neurology 1, de nouveaux critères permettraient un repérage plus précoce de la maladie d’Alzheimer. Les travaux du Pr. Bruno Dubois et de ses collègues (Pitié-Salpêtrière, Paris) montrent en effet que les récents progrès en biologie du cerveau et en imagerie cérébrale pourraient permettre de détecter plus tôt cette maladie.
Plus récemment, l’équipe du Pr Pierre Celsis (Inserm Toulouse)2 a mis en évidence que l’IRM permettait d’identifier parmi les personnes présentant des troubles de la mémoire celles qui allaient développer la maladie d’Alzheimer dans les 2 ans à venir. Leurs travaux chez des personnes indemnes de troubles cognitifs, qui sont en phase de démarrage, pourraient montrer que la capacité prédictive de l’IRM s’applique à une population saine, ouvrant ainsi des perspectives inouïes en termes de dépistage précoce de la maladie d’Alzheimer. 

Guerbet mise sur l’imagerie par résonance magnétique (IRM)
Sur le plan biologique, la maladie d’Alzheimer se distingue, entre autres, par des lésions spécifiques au niveau du cerveau, connues sous le terme de plaques séniles ou plaques béta-amyloïdes, accompagnées d’une perte de neurones. Autour de ces lésions, on observe également une forte inflammation. Sur le plan physiologique, les patients présentent des troubles de la mémoire, des modifications de l’humeur et du comportement, qui vont en s’aggravant.

Avec le développement de produits de contraste particulièrement performants, la recherche du groupe Guerbet mise sur l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour visualiser les plaques béta-amyloïdes à un stade très prématuré de développement, et rendre ainsi possible un diagnostic fiable et précoce de la maladie d’Alzheimer. Plus précisément, l’objectif est de poser le diagnostic de la maladie d’Alzheimer avant le stade de la démence et d’initier rapidement une prise en charge. Sur le plan de la recherche, ces progrès en imagerie devraient éclairer les chercheurs sur le mécanisme de la maladie et leur ouvrir de nouvelles voies en termes d’approches thérapeutiques.

La recherche Guerbet est intégrée au projet franco-allemand Iseult, visant le développement de l’IRM à très haut champ associée à une nouvelle génération d’agents de contraste. Iseult, financé en partie par Oséo, estréalisé en partenariat avec le CEA et Siemens. Une équipe Guerbet est installée dans les locaux du centre d’imagerie IRM Neurospin (CEA-Saclay).

1 Dubois B., Feldman H.H. et al. (2007). Research criteria for the diagnosis of AD: revising the NINCDS-ADRDA criteria. Lancet Neurol.; 6 (8): p 734-746.
2 Celsis P., Querbes O. et al. Early diagnosis of Alzheimer’s disease using cortical thickness: impact of cognitive reserve. Brain, doi:10.1093/brain/awp105 (édition en ligne accélérée) 

Source : Guerbet