Genomic Vision et le CHU de Reims lancent une étude clinique un nouveau test HPV

Genomic Vision et le CHU de Reims lancent une étude clinique un nouveau test HPV Genomic Vision, société de diagnostic moléculaire, a annoncé la signature d’un partenariat avec le CHU de Reims dans le cadre d’une étude clinique visant à valider l’intégration du papillomavirus humain à haut risque (HPV-HR) comme indicateur pertinent de la progression des lésions cervicales vers un cancer du col de l’utérus.

Cette étude prospective multicentrique nommée IDAHO (Intégration de l’ADN des HPV Oncogènes), menée sur 3 500 patientes, implique 11 Centres Hospitaliers français référents dans le domaine de la gynécologie.

Les HPV-HR représentent le seul facteur de risque indépendant de cancer du col de l’utérus, qui est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme, juste derrière le cancer du sein, avec près de 500 000 nouveaux cas et 250 000 à 300 000 décès recensés chaque année à travers le monde. Du fait de son évolution lente, le cancer du col de l’utérus peut être prévenu par le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses.

Cette étude a pour objectif de valider l’intégration de l’ADN des HPV-HR dans le génome des patientes comme indicateur de sévérité des lésions. Cet indicateur permettra également d’identifier les lésions à haut risque de progression vers un cancer du col de l’utérus. « La technique du peignage moléculaire de Genomic Vision est aujourd’hui la seule qui permet de détecter l’intégration des HPV-HR de manière directe et à haute résolution, comme l’ont montré les données présentées par Genomic Vision à la 29ème conférence International Papillomavirus Conference & Clinical Workshop à Seattle », indique la société dans un communiqué.

A ce jour, le dépistage repose essentiellement sur le frottis cervico-utérin et des tests de détection de l’ADN ou de l’ARN viral (tests HPV). « Le frottis cervico-utérin manque de sensibilité alors que les tests HPV, bien que très sensibles, manquent de spécificité. Ceci génère des examens cliniques inutiles, invasifs et coûteux ainsi que des sur-traitements pouvant avoir des effets délétères sur les grossesses futures de ces femmes, souvent jeunes », souligne la société.

« L’enjeu de l’étude IDAHO est de pallier cette insuffisance de diagnostic en identifiant un biomarqueur permettant de différencier spécifiquement les femmes à fort risque de développer un cancer du col de l’utérus et nécessitant un traitement de celles à faible risque qui ont besoin d’un suivi adapté, » explique le Professeur Olivier Graesslin, Responsable du service de gynécologie-obstétrique du CHU de Reims et coordinateur de l’étude.

Une étude en deux phases

La première, transversale, sera jalonnée par le recrutement des 3 500 patientes et débutera au cours du mois de décembre 2015. D’une durée de trois ans, elle a pour objectif de démontrer que l’intégration d’HPV est un biomarqueur diagnostique des lésions précancéreuses à haut risque, nécessitant une prise en charge immédiate et un traitement. La deuxième phase suivra pendant trois ans supplémentaires les patientes positives à l’infection par HPV qui présentent des lésions précancéreuses à plus faible risque, afin de valider que l’intégration de l’ADN d’HPV est un biomarqueur de l’évolution des lésions précancéreuses.

« Cette étude clinique qui implique 11 centres hospitaliers français de renom est la plus vaste étude à laquelle Genomic Vision participe et reflète le besoin de la communauté médicale pour le développement de tests de dépistage du cancer du col de l’utérus plus performants. La qualité des partenaires de ce consortium nous rend très confiants quant aux résultats de notre collaboration. Une fois validé, notre test HPV devrait augmenter l’efficacité du diagnostic et permettre ainsi une meilleure prise en charge des patientes, en évitant des colposcopies et des traitements inutiles, invasifs et coûteux. », conclut Aaron Bensimon, Cofondateur et Président du Directoire de Genomic Vision.

Source : Genomic Vision