Cancer du sein : la participation des françaises au dépistage organisé est insuffisante

Selon les résultats d’une étude publiée dans le dernier numéro du BEH, la participation des françaises au dépistage organisé reste insuffisante. En effet, en 2005 le taux de participation français était de 45%. Bien loin des 70% des recommandations européennes.

En France, le cancer du sein est le plus fréquent des cancers chez la femme. Il représentait, selon les estimations 2005, 36,7 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancers et 18,9 % des décès par cancer chez la femme.  Le programme de dépistage organisé (DO) du cancer du sein est généralisé à tout le territoire depuis 2004. Il cible les femmes de 50-74 ans qu’il invite par courrier à faire une mammographie gratuite tous les deux ans avec une double lecture des clichés jugés non suspects à la première lecture.

Un taux de participation de 45%
Aujourd’hui, le taux de participation au programme de dépistage organisé du cancer du sein était en 2005 de 45 %, ce qui est inférieur au taux de 70 % recommandé au niveau européen. Le taux de couverture mammographique, défini par la réalisation d’une mammographie dans les deux ans, estimé par le Baromètre cancer 2005 de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), était d’environ 70 %.
L’étude révèle que la participation insuffisante des femmes au programme de dépistage organisé a pour conséquence une baisse de l’efficacité attendue du dépistage sur la mortalité. En effet, le recours des femmes au dépistage individuel a des conséquences sur l’efficience du programme.

 Renforcer l’information sur le dépistage organisé
Aussi, les auteurs de l’étude « Fado-sein » après avoir analysé les motifs de la participation ou non au dépistage recommandent la mise en place des campagnes auprès des professionnels de santé –en particulier les gynécologues et les médecins traitants.
En effet, « ces derniers peuvent suivre leur patientèle avec l’aide de l’assurance-maladie– et des femmes devraient renforcer l’information sur la qualité du programme de dépistage organisé et notamment sur sa plus-value par rapport au dépistage individuel, tout en insistant également sur le fait que le dépistage organisé n’est pas incompatible avec un suivi régulier gynécologique », précisent les auteurs.

 Pour plus d’informations consulter le dernier n° du BEH