Cancer : publication des résultats du Baromètre Inpes / INCa 2010

L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et l’INCa ont lancé, en 2010, une enquête de grande ampleur auprès d’un échantillon représentatif de la population française de près de 4 000 personnes afin d’analyser les comportements, attitudes, connaissances et opinions des Français par rapport au cancer. Cette enquête fait suite au premier Baromètre cancer, réalisé en 2005.

Comme en 2005 et de façon encore plus marquée, le cancer est considéré comme la maladie la plus grave par une majorité de Français (71 % vs 64 % en 2005), loin devant le sida (49 %) et les maladies cardio-vasculaires (30 %).

L’édition 2010 du Baromètre cancer met en évidence une perception accrue par les personnes interrogées des facteurs potentiels de risque de cancer. La majorité d’entre elles se dit bien informée sur le cancer en général (70 %) et ses facteurs de risque, avec une perception parfois exacerbée des risques cancérigènes, notamment vis-à-vis de facteurs ne présentant aucun lien avéré avec le cancer.

Les principaux facteurs de risque : tabac, alcool, soleil, nutrition sont plutôt bien connus mais souvent relativisés. Ainsi, si 76 % des personnes interrogées jugent « certains » les risques liés au tabagisme (vs 73 % en 2005), la prévalence du tabac est encore de 32 % parmi les 15-85 ans. Certaines idées reçues persistent et montrent que, si les fumeurs semblent être bien conscients des risques sanitaires dus « en général » au tabac, ils sont encore nombreux à mettre à distance ce risque et à ne pas modifier leur comportement. Concernant l’alcool, le risque perçu est encore relativisé : ainsi, une personne sur deux pense que ce sont surtout les alcools forts qui sont dangereux pour la santé. Sur la nutrition, les résultats du Baromètre mettent en évidence une certaine imprécision de la connaissance des personnes sur ce thème.

La Baromètre cancer revient également sur les pratiques de dépistage des cancers en France (sein, colorectal, col de l’utérus et prostate) et laisse notamment apparaître, sur l’accès au dépistage, un gradient social moins fort qu’en 2005.

Consulter les résultats du Baromètre cancer 2010

Source :INCa