Cellectis publie une nouvelle approche d’édition intronique pour le traitement des maladies métaboliques congénitales par des cellules souches hématopoïétiques modifiées

Cellectis, société de biotechnologie de stade clinique, qui utilise sa technologie pionnière d’édition de génome TALEN® pour développer de potentielles thérapies innovantes pour le traitement de maladies graves, a annoncé aujourd’hui la publication d’un article scientifique dans Molecular Therapy, démontrant que l’édition d’introns par TALEN® sur des cellules souches et progénitrices hématopoïétiques (CSPHs) permet de limiter l’expression de transgènes thérapeutiques à la lignée myéloïde. Cette approche pourrait ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques pour le traitement des maladies métaboliques congénitales et des maladies neurologiques qui nécessitent l’administration de produits thérapeutiques dans le cerveau.

À propos des cellules souches et progénitrices hématopoïétiques (CSPHs)

L’édition du génome dans les cellules souches et progénitrices hématopoïétiques (CSPHs) a permis de traiter de nombreuses maladies génétiques auparavant incurables. Les CSPHs thérapeutiques éditées peuvent se greffer dans la moelle osseuse du patient, s’auto-répliquer, se différencier et peupler d’autres organes, propageant les effets thérapeutiques de manière systémique et indéfinie après une seule intervention.

Dans cet article scientifique, Cellectis démontre que l’insertion du transgène thérapeutique IDUA (codant pour l’enzyme manquante chez les individus atteints de mucopolysaccharidose de type 1) dans le premier intron du gène CD11b, permet de limiter l’expression de la protéine thérapeutique IDUA à la lignée myéloïde. Les cellules myéloïdes ainsi modifiées, agissent alors comme un cheval de Troie pour vectoriser l’IDUA à travers la barrière hémato-encéphalique, ce qui permet sa délivrance au cerveau de souris modèles immunodéficientes. Cette stratégie d’insertion de gènes présente une empreinte génomique minimale et prévient l’expression de l’IDUA par les cellules souches ou d’autres cellules différenciées non myéloïdes. Elle pourrait potentiellement permettre le développement de thérapies efficaces pour les troubles métaboliques et neurologiques.

« Cette nouvelle approche d’insertion de transgène thérapeutique permet d’utiliser la capacité naturelle des cellules myéloïdes à franchir la barrière hémato-encéphalique pour vectoriser efficacement une protéine thérapeutique dans le cerveau. En outre, en insérant le transgène thérapeutique dans une région intronique du gène CD11b, cette approche préserve l’intégrité de CD11b et prévient ainsi les effets indésirables observés avec les méthodes d’insertion géniques conventionnelles. Cette approche est, par essence, polyvalente et pourrait être utilisée pour vectoriser un ensemble de protéines thérapeutiques dans le cerveau et potentiellement traiter de multiples troubles neurologiques  » déclare Julien Valton, Ph.D., Vice Président Gene Therapy à Cellectis.

Les données de la recherche démontrent que :

  • L’insertion du transgène thérapeutique IDUA dans le premier intron du gène myéloïde CD11b, permet de restreindre l’expression d’IDUA (l’enzyme manquante chez les patients atteints de mucopolysaccharidose de type I) aux cellules myéloïdes.
  • Cette approche d’insertion génique spécifique des introns présente une empreinte génomique minimale et n’affecte pas l’expression des gènes endogènes qu’elle cible.
  • Les CSPHs modifiées ont la capacité de se greffer efficacement dans la moelle osseuse de souris modèles immunodéficientes, de se différencier en divers tissus hématopoïétiques et d’atteindre le cerveau sous forme de cellules myéloides.

L’article scientifique est disponible sur le site de Molecular Therapy en cliquant sur ce lien : https://doi.org/10.1016/j.ymthe.2024.04.001

Source : Cellectis