GeNeuro : lancement du 1er essai clinique de médecine personnalisée évaluant le temelimab contre le COVID long

GeNeuro : lancement du 1er essai clinique de médecine personnalisée évaluant le temelimab contre le COVID longGeNeuro a annoncé le recrutement des premiers patients dans son essai de phase 2 évaluant temelimab contre le COVID long, à la consultation post-COVID des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) de Genève (centre de référence) ainsi que dans tous les autres centres suisses participant à l’étude, à savoir Inselspital à Berne, REHAB Basel à Bâle, Kantonsspital Graubünden à Coire et le Centre Hospitalier du Valais Romand à Sion (pour plus d’informations, veuillez consulter clinicaltrials.gov ou le site web de GeNeuro).

L’expression de la protéine pathogène W-ENV déclenchée par l’infection au SARS-CoV-2, qui se poursuit longtemps après la résolution de la phase aiguë, est soupçonnée de jouer un rôle majeur dans la persistance de l’inflammation chez de nombreux patients atteints d’une infection au COVID de longue durée et pourrait expliquer bon nombre des troubles du système nerveux dont souffrent les patients, comme les pertes cognitives et la fatigue.

L’essai multicentrique de médecine personnalisée, d’une durée de 6 mois, recrutera 200 patients qui sont positifs pour la présence de la protéine pathogène W-ENV dans leur sang. L’essai évaluera le temelimab, l’anticorps anti-W‑ENV développé par GeNeuro, en tant que thérapie modificatrice de la maladie chez des patients atteints de COVID long et souffrant de problèmes de concentration ou de fatigue. Il évaluera l’efficacité du traitement par temelimab pendant 6 mois sur l’amélioration des troubles cognitifs ou de la fatigue.

« Nous sommes ravis de pouvoir étudier cette approche thérapeutique pour les personnes qui souffrent de COVID long invalidants. Nous avons un besoin urgent de traitements pour ces patients qui sont souvent désemparés », déclare le Prof. Idris Guessous, chef du Service de médecine de premier recours des HUG, fondateur de la consultation post-COVID ouverte aux HUG depuis novembre 2020, et investigateur principal de l’étude. « Nous espérons que ce travail ciblé sur la protéine pathogène W‑ENV nous permettra de développer une approche de médecine personnalisée, traitant les patients positifs à cette protéine. »

« Aujourd’hui, nous disposons de preuves très solides de la présence de la protéine pathogène W-ENV chez plus de 25% des patients des cohortes COVID long, et nous avons mis au point un test pour confirmer sa présence dans le sang d’un patient », déclare le professeur David Leppert, Directeur Médical de GeNeuro. « La protéine W-ENV déclenche l’immunité innée et est pathogène pour les cellules du système nerveux. Elle pourrait être à l’origine des symptômes débilitants ressentis par un large sous-ensemble de patients atteints de COVID long. Nous espérons que sa neutralisation par le temelimab entraînera une forte amélioration des syndromes débilitants vécus par ces patients. »

« J’ai contacté GeNeuro pour participer à cette étude car nous avons une forte demande émanant de patients souffrant de formes sévères de COVID long », a déclaré le Dr. Gregory Fretz, Médecin Chef de la Polyclinique de Médecine à l’Hôpital Cantonal des Grisons et investigateur de l’étude. « Au-delà des traitements symptomatiques, nous avons besoin de médicaments capables de modifier l’évolution de cette maladie et l’hypothèse biologique du W-ENV est prometteuse. »

Les premiers patients ont déjà été inclus dans les cinq centres suisses (pour plus d’informations, veuillez consulter le site web clinicaltrials.gov ou celui de GeNeuro). D’autres centres seront ouverts dans l’UE. L’essai a été en partie financé en Suisse par le « Programme fédéral d’encouragement des médicaments contre le COVID-19 » pour soutenir la recherche clinique de médicaments contre le COVID-19. Les résultats principaux de l’essai clinique sont attendus pour le second semestre 2023.

Le COVID long est devenu un problème majeur de santé publique dans le monde entier, touchant des millions d’individus. Si la plupart des patients se rétablissent avec le temps, il existe une partie de la population dont les symptômes restent graves et qui sont profondément affectés dans leur qualité de vie et leur capacité à travailler. Rien qu’aux États-Unis, la Brookings Institution estime qu’environ 16 millions d’Américains en âge de travailler sont probablement atteints de COVID long aujourd’hui, dont probablement pas moins de 4 millions de travailleurs qui ne peuvent pas reprendre leur emploi à cause de cette maladie.

Source et visuel : GeNeuro