GeNeuro : publication d’une étude dans Cell Press sur le lien entre le SARS-CoV-2 et la protéine d’enveloppe pathogène HERV-W pro-inflammatoire

GeNeuro, une société biopharmaceutique développant de nouveaux traitements pour les maladies neurodégénératives et auto-immunes telles que la sclérose en plaques (SEP), la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et les conséquences graves de la COVID-19 (PASC, post-COVID ou COVID long), annonce aujourd’hui la publication dans la revue scientifique en libre accès iScience de « Cell Press » des nouveaux résultats de la collaboration entre GeNeuro et le CIRI, le Centre International de Recherche en Infectiologie, à Lyon en France, sur le lien entre le SARS-CoV-2 et la protéine d’enveloppe pathogène HERV-W pro-inflammatoire (W-ENV).

La publication (SARS-CoV-2 réveille d’anciens gènes rétroviraux et l’expression de la protéine d’enveloppe pro-inflammatoire HERV-W chez les patients COVID-19 – Charvet et al.) montre que l’exposition in vitro au SARS-CoV-2 (de la souche originale aux variantes successives du SARS-CoV-2, y compris l’Omicron) active l’expression de la protéine d’enveloppe pro-inflammatoire HERV-W du rétrovirus endogène humain (HERV) dans les cellules mononucléaires du sang périphérique (PBMC) d’un sous-ensemble de donneurs sains, de manière indépendante du récepteur ACE2 et de l’infection. Elle est détectée dans les lymphocytes sanguins et le sérum, de 20% environ de tous les individus positifs au moment du diagnostic par PCR à 100% des cas graves hospitalisés en unité de soins intensifs. W-ENV a également été trouvée dans les tissus post-mortem des poumons, du cœur, du tube digestif, du bulbe olfactif du cerveau et de la muqueuse nasale des patients COVID-19. Dans l’ensemble, les résultats de cette étude exhaustive démontrent que le SARS-CoV-2 peut induire l’expression de W-ENV et suggèrent son implication dans l’immunopathogenèse de certains syndromes associés au COVID-19 et, par conséquent, sa pertinence dans le développement d’un traitement personnalisé pour les patients.

Cell Press publie des résultats d’une importance inhabituelle dans tous les domaines de la biologie expérimentale, y compris, mais sans s’y limiter, la biologie cellulaire, la biologie moléculaire, les neurosciences, l’immunologie, la virologie et la microbiologie, le cancer, la génétique humaine, la biologie des systèmes, la signalisation, les mécanismes de la maladie et la thérapeutique. Son facteur d’impact pour 2022 est de 66,85.

« Nos recherches suggèrent que HERV-W ENV ne représente pas simplement un biomarqueur de la gravité ou de l’évolution du COVID-19, mais qu’il est également susceptible d’être un acteur pathogène superposé qui contribue à la gravité de la maladie et peut aider à expliquer la variabilité interindividuelle des manifestations du COVID-19. En outre, il peut jouer un rôle dans l’évolution clinique avec une éventuelle pathologie à long terme, comme on le voit avec la pandémie secondaire de COVID-Long qui émerge actuellement et qui représente des millions de patients souffrant de divers symptômes et d’une pathologie invalidante à long terme pour laquelle aucune compréhension rationalisée ni aucune perspective thérapeutique ne peuvent être proposées à ce jour. Face à cette situation difficile, les données de la présente étude suggèrent fortement W-ENV comme marqueur de gravité et comme cible thérapeutique potentielle pour des approches médicales personnalisées dans les syndromes associés à COVID-19, déclare le Dr Branka Horvat, Directeur de Recherche INSERM qui dirige l’équipe « Immunobiologie des Infections Virales » au CIRI, Centre International de Recherche en Infectiologie. Ce projet a été financé par le programme de recherche et d’innovation Horizon Europe de l’Union européenne dans le cadre de la convention de subvention n° 101057302″.

Pour rappel, GeNeuro a lancé fin 2022 un essai de phase 2 qui évalue l’efficacité clinique d’un traitement de six mois par temelimab, l’anticorps anti-W-ENV développé par GeNeuro, sur l’amélioration des troubles cognitifs et/ou de la fatigue chez des patients atteints de COVID long et positifs à la présence de la protéine W-ENV dans le sang. La protéine W-ENV a été observée chez plus de 25% des patients présentant des syndromes persistants après avoir eu un COVID, comme en témoigne une publication récente disponible sur MedRxiv.

Source : GeNeuro